Dernière mise à jour à 08h51 le 08/02
Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a démenti lundi les accusations de manipulation de sa devise lancées par Washington.
"Nous ne manipulons pas les devises", a déclaré M. Draghi devant la Commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen.
Ces propos interviennent après que Peter Navarro, à la tête du Conseil national du commerce des Etats-Unis, a indiqué que l'euro était semblable à un "mark allemand implicite", dont la faible valeur donnait un avantage à l'Allemagne contre ses principaux partenaires commerciaux.
M. Navarro a également critiqué l'Allemagne, l'accusant de recourir à un euro "largement sous-évalué" pour exploiter les Etats-Unis et ses partenaires de l'Union européenne (UE).
Le président de la BCE a souligné que les politiques monétaires de l'UE ne faisaient que refléter les différences de cycles économiques qui existent entre la zone euro et les Etats-Unis.
"Le marché unique ne survivrait pas sans des dévaluations compétitives régulières", a affirmé le président de la BCE aux parlementaires.