Dernière mise à jour à 08h31 le 18/04
Une fois de plus, les détracteurs ont été contredits par une croissance économique plus rapide que prévu au premier trimestre et ont probablement été surpris par la structure optimisée de l'économie.
D'après des statistiques officielles, le PIB de la Chine s'est accru de 6,9% en glissement annuel pour atteindre 18.070 milliards de yuans (2.630 milliards de dollars) au cours du premier trimestre, soit une hausse supérieure à celle prévue de 6,8%.
La croissance a dépassé l'objectif d'"environ 6,5%" fixé pour l'ensemble de l'année et la croissance de 6,8% enregistrée au quatrième trimestre l'année dernière, selon le Bureau d'Etat des statistique.
La Chine a servi d'important stabilisateur de l'économie mondiale et de locomotive de la croissance mondiale. Dans un contexte de stagnation de l'économie mondiale, le PIB chinois a progressé de 6,7% sur un an en 2016 et a contribué à hauteur de plus de 30% à la croissance de l'économie mondiale, soit un taux bien plus élevé que les autres économies majeures.
Compte tenu de l'expansion de l'économie, cette croissance de 6,9% au premier trimestre représente environ 30% de la croissance mondiale au cours des trois premiers mois.
Bien que la Chine se soit orientée vers une croissance moyenne à élevée dans le cadre de la "nouvelle normalité", les personnes pariant sur l'effondrement de la Chine pourraient se tromper, car les fondamentaux économiques du pays sont sains et la structure s'optimise, malgré le ralentissement.
Au premier trimestre, la production industrielle, les investissements en capital fixe, les ventes au détail et l'emploi sont restés stables, constituant des bases solides pour la croissance.
Par ailleurs, la réforme structurelle du côté de l'offre s'est intensifiée, et les efforts visant à réduire la surcapacité, les inventaires, l'endettement et les coûts et à renforcer les maillons faibles ont connu des progrès.
La structure de l'économie devient plus durable, et les nouveaux moteurs de croissance renforcent leur présence.
La structure industrielle est dominée de manière croissante par le secteur des services et la consommation, présentant une situation bien différente de la dépendance excessive précédente envers le secteur industriel et les investissements.
Au cours du premier trimestre, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a représenté 56,5% du PIB, soit 17,8 points de pourcentage de plus que celle du secteur secondaire.
Les nouvelles forces motrices se sont rapidement développées au premier trimestre. La valeur ajoutée des industries stratégiques et émergentes a augmenté de 10,3% sur un an, soit 3,5 points de plus que celle des entreprises industrielles.
En outre, le développement est devenu plus vert. La consommation énergétique par unité du PIB a reculé de 3,8% sur un an au premier trimestre, selon le Bureau d'Etat des statistiques.
La Chine continuera d'être la locomotive de la croissance mondiale, malgré les défis, dont les risques financiers.
"En entrant dans sa période du 13e Plan quinquennal (2016-2020), l'économie chinoise poursuit sa progression rapide. Bien que la croissance connaisse un ralentissement graduel, le PIB par habitant devrait atteindre son objectif de doubler sur la période 2010-2020. En conséquence, l'économie chinoise restera le principal moteur de la croissance mondiale dans un futur proche, a annoncé l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans son Etude économique de la Chine 2017.
"Cependant, le modèle de la croissance chinoise a entraîné une mauvaise allocation du capital et une baisse de l'efficacité des investissements, ainsi qu'une surcapacité dans certains secteurs manufacturiers et l'immobilier, et cette situation doit être rectifiée", a averti l'OCDE.