Dès la campagne présidentielle qui l'a conduit à la tête de l'Etat français au mois de mai, François Hollande avait exprimé dans son programme son souhait de rompre "avec la Françafrique en proposant une relation fondée sur l'égalité, la confiance et la solidarité".
Depuis, le nouveau président français, discret et pragmatique, a effectué ses premières visites officielles en Afrique, à Dakar, Kinshasa et Alger, et a jeté les bases de nouvelles relations franco-africaines qu'il appelle de ses vœux, prônant le respect mutuel et la transparence.
Se pose alors la question de l'impact qu'aura la nouvelle vision française en Afrique, mais aussi celle du rôle joué sur ce "continent d'avenir", comme l'a qualifié M. Hollande, par les autres grands acteurs internationaux tels que les Etats-Unis et la Chine.
"Je ne suis pas venu ici, à Dakar, pour montrer un exemple, pour imposer un modèle, ni pour délivrer une leçon", a déclaré le président français le 12 octobre dans la capitale sénégalaise, lors de son premier déplacement en Afrique après son entrée en fonctions. M. Hollande prenait ainsi ses distances avec son prédécesseur Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré cinq ans plus tôt dans la même ville que "l'homme africain, n'[était] pas assez entré dans l'Histoire", propos qui avaient provoqué un certain malaise dans les opinions publiques africaines.