Le gouvernement français a lancé lundi son premier remaniement depuis le mois d'avril de cette année en réponse à des critiques répétées d'un certain nombre de ministres qui ont "franchi la ligne jaune", alors que la presse française parle d'une "crise du régime".
LE REMANIEMENT DECLENCHE PAR DES CRITIQUES CONTRE LA LIGNE ECONOMIQUE
Le Premier ministre français Manuel Valls a présenté lundi la démission de son gouvernement au chef de l'Etat, François Hollande, avant que celui-ci ne lui ait demandé de "constituer une équipe en cohérence avec les orientations qu'il a lui-même définies" pour le pays.
Selon la presse française, le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg est bien le principal déclencheur de la crise gouvernementale.
Pour Arnaud Montebourg, qui est mécontent de la politique économique actuelle à caractère d'austérité, "la réduction à marche forcée des déficits publics est une aberration économique, une absurdité financière et un sinistre politique", jetant les Français et les Européens "dans les bras des partis extrémistes". Il a tenu ces propos lors d'une interview publiée samedi dernier par le journal français "Le Monde".
Le ministre de l'Education nationale Benoît Hamon a suivi les critiques de M. Montebourg dimanche dernier dans le quotidien "le Parisien" lorsque la ministre de la Culture Aurélie Filippeti a fait part de son encouragement pour tous les deux par la voie de twitter.
L'entourage du numéro un du gouvernement français a estimé que le ministre Montebourg avait "franchi une ligne jaune" avec ses propos très critiques contre les réformes économiques du gouvernement.
Par ailleurs, le président Hollande, qui ne s'est pas prononcé sur ces critiques depuis samedi dernier jusqu'à lundi, s'est fâché contre les critiques arrogantes, selon un conseiller gouvernemental sous couvert d'anonymat.