Par Ren Yaqiu
Récemment, les médias de différents pays ont rapporté que la France a l'intention d'annuler le contrat de vente de deux navires d'assaut amphibies de la classe « Mistral » à la Russie. Les négociations sont en cours. Il semble que, indépendamment que la situation en Ukraine soit tendue ou détendue, la France n'est pas disposée à respecter le contrat initialement signé avec la Russie. Si l'on met de côté le mot « crédibilité », la clé réside dans son adhésion aux fortes sanctions décidées par les Etats-Unis contre la Russie.
Cependant, tout le monde sait que, pour la France, les navires « Mistral » sont une patate chaude. Comment indemniser la Russie, que faire de ces deux navires ? Les conserver pour soi, les vendre à un autre pays, ou les démanteler pour les détruire ? Sur ce point, l'opinion est pour l'heure divisée.
La section vente figurant dans le contrat mentionne un prix d'1,2 milliard d'Euros. Or, la Russie a déjà versé une avance d'un montant de 785 millions d'Euros. La France souhaiterait ne rembourser que cette somme à la Russie, mais cette idée déplait aux négociateurs russes. En effet, selon le Ministère russe de la défense, les entreprises russes parties au contrat ont subi des dommages d'1,163 milliard d'Euros. Car qui a payé les frais de formation de 400 marins russes en France ? Qui a payé le coût des aménagements portuaires faits à Vladivostok pour accueillir les deux navires ? Et quid des pénalités pour livraison en retard ?
Et bien sûr, il reste aussi le problème du destin des deux navires, le Vladivostok et le Sébastopol. Les garder pour soi ? La France possède déjà trois navires de classe « Mistral », en avoir davantage serait quelque peu redondant. En outre, deux navires sont construits selon les normes russes, la Marine française devrait alors les modifier en fonction de ses propres normes, ce qui impliquerait un coût de centaines de millions d'Euros, et on peut se demander si le jeu en vaut la chandelle.