Dernière mise à jour à 08h43 le 28/12
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réitéré dimanche que les troupes turques resteront en Irak, revenant sur un engagement de son ministère des Affaires étrangères sur le retrait de troupes turques.
"Les troupes turques sont en Irak pour fournir une protection pour la formation des troupes et continueront d'être là," a affirmé le président Erdogan lors d'une manifestation à Istanbul.
Il a répété son argument selon lequel les soldats turcs ne sont pas déployés en Irak comme troupes de combat et que la Turquie est "déterminée" à poursuivre sa formation des forces kurdes et arabes.
Ankara a envoyé des centaines de soldats au camp Bashiqa au nord de l'Irak en début-décembre, disant que ces forces faisaient partie d'une mission internationale pour former et équiper les forces irakiennes pour combattre l'Etat islamique (EI).
Bagdad, cependant, a critiqué l'action turque et a porté la question au Conseil de sécurité des Nations Unies pour demander un retrait complet des troupes turques.
Après un entretien téléphonique entre le président américain Barack Obama et M. Erdogan, le ministère turc des Affaires étrangères a publié une déclaration le 19 décembre annonçant que la Turquie allait retirer ses troupes de Bashiqa.
Dans son discours à Istanbul, M. Erdogan a également accusé l'Iran et la Russie de poursuivre les politiques cachées de soutien au président syrien Bachar al-Assad et son régime.
"Si l'Iran n'était pas derrière al-Assad pour des raisons sectaires, aujourd'hui peut-être nous ne discuterions pas d'une question comme la Syrie", a-t-il dit.
Il a accusé la Russie d'utiliser la guerre civile en Syrie comme un moyen de réaliser son objectif de renforcer sa présence dans la région Est de la Méditerranée.
La Turquie soutient les forces de l'opposition en Syrie et insiste pour l'éviction du président al-Assad et une transition politique dans le pays.