Dernière mise à jour à 14h51 le 26/01
Dans le cadre de sa première tournée à l'étranger depuis la levée des sanctions de l'Union européenne (UE) et des Etats-Unis contre son pays, le président iranien Hassan Rohani a débuté lundi une visite de deux jours en Italie, durant laquelle les deux pays ont signé des accords commerciaux d'une valeur de plusieurs milliards de dollars.
La visite est la première de M. Rohani en Europe. L'Iran, qui s'ouvre à l'Occident après des décennies de tensions, cherche à renforcer ses relations politiques et commerciales en vue de s'attirer le soutien nécessaire à sa politique étrangère.
M. Rohani a été élu en 2013 en promettant de réduire l'isolement du pays. La réalisation phare de son gouvernement jusqu'à présent a été la signature d'un accord sur le nucléaire iranien qui a conduit à la levée des sanctions le 16 janvier dernier.
Selon des observateurs italiens, M. Rohani pourrait finaliser de nouveaux accords commerciaux d'une valeur de 18 milliards de dollars avec l'Italie au cours de sa visite, qui comprendra des entretiens personnels avec le président italien Sergio Mattarella, le Premier ministre Matteo Renzi et le ministre des Affaires étrangères Paolo Gentiloni.
Au cours de la première journée de la visite de M. Rohani, des entreprises iraniennes ont conclu quatre accords commerciaux d'une valeur d'au moins 4 milliards de dollars avec le groupe sidérurgique italien Danieli, ainsi qu'un contrat d'une valeur de 4 milliards de dollars avec l'entreprise de travaux publics Condotte.
"Ce n'est que le début d'un long chemin", a souligné M. Renzi lundi. "Il y a des secteurs économiques dans lesquels nous devons collaborer plus étroitement", a-t-il ajouté.
De hauts responsables du constructeur automobile italien Fiat ainsi que du groupe d'exploration pétrolière Eni et du producteur d'énergie Enel ont participé à un dîner d'Etat formel organisé en l'honneur du président iranien lundi soir.
L'Iran cherche à se réinsérer dans l'économie mondiale en augmentant sa production de pétrole et en reconnectant ses banques au système bancaire international. Accroître le commerce avec l'Italie fait partie de ce plan : en effet, jusqu'en 2012, lorsque l'UE a décidé de cesser les importations de pétrole iranien, l'Italie était le partenaire commercial de l'Iran au sein de l'UE, mais ce lien s'est atrophié depuis, avec seulement 1,3 milliard de dollars d'échanges commerciaux en 2015 contre 7,6 milliards trois années plus tôt.