Dernière mise à jour à 10h40 le 30/01
Les blocages routiers étaient dans leur grande majorité levés vendredi matin en France suite aux annonces faites la veille par le Premier ministre français Manuel Valls, qui a promis notamment un renforcement des contrôles des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), rapportait vendredi matin la presse française.
"Les chauffeurs de taxi ont pratiquement tous levé la mobilisation entamée trois jours plus tôt, dans la nuit de jeudi à vendredi, après une réunion avec Manuel Valls qui a annoncé un renforcement des contrôles des VTC", écrivait vendredi matin l'hebdomadaire Le Point.
"Une vingtaine de chauffeurs restaient cantonnés vendredi 29 janvier au matin aux abords du Palais des congrès, porte Maillot, à Paris, occupés la veille par des centaines de leurs collègues", rapportait néanmoins le journal Le Monde.
De son côté, la préfecture de Paris écrivait vendredi matin sur son compte Twitter qu'il était possible de "circuler sans encombre dans le secteur de la porte Maillot" et que "l'accès aux secteurs d'Orly et de Bercy se (faisait) sans encombre".
Jeudi soir, le chef du gouvernement "a reçu pendant près de trois heures jeudi soir l'ensemble des organisations de taxis - 17 en tout - en compagnie du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, du secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies, et du médiateur, le député PS Laurent Grandguillaume", rappelait vendredi Le Point.
Une rencontre à l'issue de laquelle le président de la Fédération nationale des artisans taxis (FNAT), Michel Gougeon, a déclaré que "l'Etat a pris conscience des difficultés rencontrées par la profession".
"Le Premier ministre a indiqué aux fédérations des taxis que si la porte du gouvernement était toujours ouverte pour les écouter, il importait désormais de mettre fin au conflit, de rétablir un service de qualité pour tous les usagers, la liberté de circulation de tous et de trouver des solutions réalistes et durables", indiquait pour sa part Matignon dans un communiqué.
"A l'issue de la rencontre, plusieurs organisations professionnelles ont appelé les chauffeurs en grève à lever les barrages, comme l'Union nationale des taxis (UNT) qui a salué l'entrée dans une 'phase positive'", rapportait vendredi Le Monde.
Mais "d'autres syndicats (FO, CFDT, SDCTP) ainsi que des associations (Taxis de France) se sont montrés ouverts à une levée du mouvement, mais avaient précisé vouloir consulter la base avant toute décision", précisait le quotidien.
"Manuel Valls a annoncé un renforcement dans douze départements (dont Paris, les trois départements de la petite couronne ou encore les Bouches-du-Rhône) des contrôles visant les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC)", ajoute Le Monde.
Vendredi matin, la chaîne de télévision France 2 précisait pour sa part que "les taxis les plus en difficultés pourraient bénéficier d'un étalement fiscal".
Les chauffeurs de taxis manifestaient depuis mardi matin pour dénoncer la concurrence des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), notamment le fait que les chauffeurs de ce type de véhicule, censés travailler uniquement sur réservation préalable, pratiquent aussi le maraudage, privilège des taxis.
Lors de leur appel à la grève lancé début janvier, les organisations professionnelles de taxi mettaient en cause les "dérives" liées aux VTC : "maraude électronique, occupation de la voie publique, racolage" et une utilisation détournée des véhicules LOTI (transport collectif de deux à dix personnes), arguant que les VTC et les LOTI "ne supportent pas les mêmes devoirs" que les taxis.