Dernière mise à jour à 09h39 le 08/06
Une peine de prison de dix ans a été requise lundi contre quatre Strasbourgeois suspectés d'avoir rallié le djihad en Syrie et une autre de huit ans pour trois de leurs complices, rapporte mardi la presse française.
"Dix années de détention. La peine maximale a été requise par le parquet contre quatre Strasbourgeois, partis en Syrie en décembre 2013, et arrêtés à leur retour, en mai 2014, en compagnie de trois complices. Pour ces derniers, qui ont passé moins de temps au Moyen-Orient, le procureur a demandé huit ans de prison", écrit mardi le journal Le Figaro.
"Le procureur a justifié ces lourdes réquisitions, à chaque fois assorties de la demande d'une peine de sûreté des deux tiers, par le fait que tous avaient 'été au front'", explique de son côté le quotidien Libération.
"On juge ce soir des terroristes, pas des combattants", a déclaré le procureur, Nicolas Le Bris.
Le Figaro précise par ailleurs que les sept hommes "auraient été en lien avec Mourad Farès, Franco-Marocain accusé d'être un des principaux rabatteurs de djihadistes français", "arrêté en 2014 en Turquie" et "aujourd'hui écroué en France".
Partis en Syrie fin 2013 et arrêtés à leur retour quelques mois plus tard, en mai 2014, les sept hommes, âgés de 24 à 27 ans, étaient jugés depuis le 30 mai pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme.
Au nombre de dix au départ, ces Strasbourgeois avaient transité via l'Allemagne et la Turquie de manière échelonnée, en étant pris en charge par un passeur pour rejoindre la Syrie en décembre 2013 dans "un but humanitaire", avaient-ils déclaré.
Deux d'entre eux, les frères Mourad et Yassine Boudjellal, sont morts peu de temps après leur arrivée, en janvier 2014, "fusillés par des rebelles alors qu'ils étaient en poste à un barrage près d'Alep", rappelait la semaine dernière le journal Le Figaro.
Quant au dixième, il s' agissait de Foued Mohamed-Aggad, l'un des trois assaillants du Bataclan le 13 novembre 2015 à Paris et frère de l' un des prévenus, Karim Mohamed-Aggad.
La décision du tribunal est attendue mardi dans la journée.