Dernière mise à jour à 09h29 le 19/09
L'Institut Montaigne, un think tank français, a publié dimanche un rapport en avançant des propositions pour construire "un islam français", dans un contexte où "le fondamentalisme religieux se diffuse avec vigueur sur notre territoire pendant que s'exacerbent les polémiques autour de l'inscription des signes d'appartenance islamique dans l'espace public, suscitant crispations et angoisses".
Parmi les propositions figurent celles portant sur l'instauration d'un financement transparent des lieux de cultes musulmans en France et sur la contribution au financement de la formation culturelle et du travail des aumôniers dans tous les lieux fermés (écoles, prisons, armées, établissements hospitaliers, etc.) et via l'enseignement de l'arabe à l'école publique.
L'Institut Montaigne définit dans le rapport trois profils de musulmans français : le premier est la majorité silencieuse (46%) composée de personnes "soit totalement sécularisées, soit en train d'achever leur intégration", qui sont souvent pratiquantes mais "sans conflit majeur avec les normes de la société française". Le second profil, qui représente 25%, est plus pieux mais rejette le voile intégral et la polygamie. Enfin, un troisième groupe (28%) a "adopté un système de valeurs clairement opposé aux valeurs de la République" et se considère "en marge de la société". Fait notable, la moitié de ce groupe est composé des moins de 25 ans.
D'après une enquête de l'Ifop, les musulmans représentent 5,6% des plus de 15 ans vivant en France, et 10% des moins de 25 ans.