Dernière mise à jour à 11h22 le 21/09
Plusieurs hauts responsables des Nations Unies, dont le Secrétaire général Ban Ki-moon, ont vivement dénoncé une attaque meurtrière contre un convoi humanitaire des Nations Unies et du Croissant-Rouge syrien à Urum al-Kubra, au nord-ouest de la ville d'Alep, en Syrie.
Dans un discours à l'ouverture du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies mardi à New York, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a vivement condamné l'attaque contre le convoi qu'il a qualifiée d'"répugnante, sauvage et apparemment délibérée".
"Les Nations Unies ont été obligées de suspendre les convois d'aide en raison de cet acte odieux. Les travailleurs humanitaires qui apportaient une assistance étaient des héros. Ceux qui les ont bombardés étaient des lâches", a-t-il ajouté.
Lundi soir, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, Stephen O'Brien, avait également condamné dans les termes les plus forts cette attaque.
Selon les informations reçues du terrain, de nombreuses personnes ont été tuées ou gravement blessées, y compris des bénévoles du Croissant-Rouge syrien. Un entrepôt du Croissant-Rouge syrien a également été touché et une clinique médicale de cette organisation aurait également été gravement endommagée.
"Si cette attaque impitoyable a visé délibérément des humanitaires, cela constituerait un crime de guerre", a souligné M. O'Brien qui a demandé une enquête immédiate, impartiale et indépendante sur cette attaque meurtrière. "Les auteurs doivent savoir qu'ils devront un jour rendre des comptes pour les violations du droit international humanitaire et des droits humains".
La Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Ertharin Cousin, s'est également déclarée mardi "horrifiée" par l'attaque contre le convoi et l'entrepôt. Cette attaque "ne découragera pas le PAM de continuer à apporter son assistance à toutes les personnes dans le besoin à travers le pays", a dit Mme Cousin dans un communiqué de presse. "Je demande instamment à toutes les parties prenantes à ce conflit à respecter le droit international et nos principes humanitaires communs et à fournir un accès inconditionnel, sans entrave, durable et sûr à des millions de civils dans le besoin à travers la Syrie, peu importe où ils sont ou qui ils sont".