Dernière mise à jour à 10h14 le 29/09
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a déclaré mercredi qu'au moins 96 enfants avaient été tués et 223 autres blessés depuis vendredi dernier dans l'est d'Alep, une ville du nord de la Syrie.
"Les enfants d'Alep sont prisonniers d'un cauchemar éveillé. Il n'y a pas de mots pour décrire les souffrances qu'ils endurent", a dit Justin Forsyth, directeur exécutif adjoint de l'UNICEF.
Le système de soins des quartiers est d'Alep est en train de s'effondrer, avec à peine une trentaine de médecins encore sur place, presque aucun équipement ou médicament d'urgence pour traiter les blessés, et un nombre sans cesse croissant de traumatismes graves.
Les médecins sur le terrain affirment que les enfants présentant de faibles chances de survie sont trop souvent laissés à leur propre sort, en raison des capacités de traitement limitées et du manque de médicaments, a déploré l'agence onusienne dans un communiqué de presse.
"Rien ne peut justifier de telles attaques contre des enfants et un tel mépris pour la vie humaine. Les souffrances et les traumatismes endurés par les enfants sont sans aucun doute les pires que nous ayons jamais vues", a poursuivi M. Forsyth.
Dimanche, l'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura s'est exprimé au cours d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie. Il a appelé les 15 membres du Conseil, et notamment les deux membres permanents que sont la Russie et les Etats-Unis, à tenter de sauver la trêve qui vient de s'effondrer, à aider à mettre fin à l'effusion de sang, et à permettre l'acheminement d'une aide urgente dans cette ville emblématique du conflit syrien. Quelque 2 millions de personnes restent en effet prisonnières d'un siège de facto de la ville.