Dernière mise à jour à 14h23 le 29/10
La totalité des huit couloirs humanitaires d'Alep (nord-ouest de la Syrie) restent toujours ouverts à l'évacuation des civils et à l'entrée d'une aide humanitaire, a assuré vendredi le général Sergueï Roudskoï, chef du commandement opérationnel de l'état-major général russe.
"Toutes les mesures possibles pour stabiliser la situation ont été prises", a-t-il déclaré à la presse. "Nous sommes prêts à étudier toute proposition visant à améliorer la situation à Alep, y compris l'instauration de pauses humanitaires".
Il a toutefois averti que ces couloirs ne devaient pas être utilisés à leur profit par les rebelles retranchés à Alep-Est.
La Syrie et la Russie ont cessé leurs frappes aériennes à Alep afin de garantir une sortie sûre des civils et des rebelles prêts à déposer les armes, ainsi que l'apport d'une aide médicale pour les personnes malades ou blessées.
Moscou a accusé les rebelles d'avoir profité de cette pause humanitaire pour lancer des attaques, regrouper leurs forces et se réarmer. Le général Roudskoï en a blâmé les Etats-Unis et d'autres pays, accusés de ne pas avoir exercé assez d'influence sur l'opposition dite modérée à Alep-Est.
Le général russe a reconnu que l'armée avait demandé au président Vladimir Poutine de reprendre les frappes aériennes. Mais le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué que le chef de l'Etat s'y était refusé, jugeant cette reprise "inappropriée" pour l'heure.
Un peu plus tôt dans la journée, les chefs de la diplomatie américaine et russe, John Kerry et Sergueï Lavrov, se sont entretenus au téléphone pour discuter de la situation à Alep, selon le ministère russe des Affaires étrangères. Moscou a redit à cette occasion que Washington devait faire le tri entre l'opposition modérée et les groupes terroristes, a précisé le ministère.