Dernière mise à jour à 08h53 le 02/12
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, une nouvelle version améliorée du plan Vigipirate a été validée mercredi par le conseil de défense et de sécurité nationale. Aux deux niveaux de protection du plan Vigipirate, "vigilance et alerte attentat" actuellement en vigueur, s'ajoute désormais un troisième niveau dénommé : "Urgence attentat".
Ce nouveau plan Vigipirate "adapté à l'évolution des menaces viendra compléter les mesures prises depuis les attentats qui ont frappé notre pays", a indiqué l'Elysée dans un communiqué après le conseil de défense et de sécurité consacré à la protection contre le terrorisme.
Les deux niveaux de protection permettent jusque-là, une permanence de la surveillance (vigilance), le contrôle d'identité, la patrouille, les fouilles... (alerte attentat). Et l'"urgence attentat" permettra désormais d'activer la cellule de crise en cas d'attentat ou face à l'imminence d'une attaque.
Les mesures exceptionnelles comme la fermeture d'une gare, l'interdiction d'une zone, l'arrêt d'un certains nombres d'activités, par exemple scolaire peuvent être envisagés dans la posture de l'"urgence attentat", a expliqué sur BFMTV Louis Gautier, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale.
Ce nouveau plan Vigipirate s'adapte à de nouvelles formes d'attaques terroristes tels que les fusillades, les attaques chimiques, des explosions, voiture bélier (attaque de Nice), les cyber attaque ou les drones.
"Le plan Vigipirate nécessite d'être adapté pour tenir compte de l'évolution législative récente et surtout de l'évolution des mesures de protection désormais appliquées sur tout le territoire avec un niveau de sécurité renforcé au risque d'attentat", a déclaré M. Gautier.
L'adoption de cette nouvelle version du plan Vigipirate intervient dans un contexte de menace terroriste très élevée en France. Cinq personnes (quatre à Strasbourg et une à Marseille) soupçonnés de vouloir commettre un attentat le 1er décembre dans la région parisienne ont été arrêtés le week-end dernier.
Selon le procureur de Paris, François Molins, il s'agit de commando "téléguidé" par l'Etat islamique depuis la Syrie.
En septembre dernier, c'est un commando terroriste composé de jeunes femmes également "téléguidées" par l'Etat islamique (Daech) qui était à l'origine d'un attentat déjoué à Paris.
Selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, le nombre d'interpellations de personnes en lien avec les réseaux terroristes depuis le début de l'année 2016 est de 418. Et 43 individus ont été interpellés pour le seul mois de novembre, dont 28, déférés soit "autant d'attentats et de drames évités", a dit M. Cazeneuve.