Dernière mise à jour à 08h34 le 12/01
Selon les médias locaux, le gouvernement japonais envisagerait de prendre des mesures légales qui permettraient à l'Empereur Akihito d'abdiquer et à son fils de monter sur le trône dans les deux ans qui viennent, ouvrant potentiellement la voie à la première abdication d'un souverain japonais en deux siècles. L'Empereur du Japon Akihito, 83 ans, a laissé entendre en août qu'il souhaitait abdiquer, disant qu'il craignait que l'âge ne lui permette plus de remplir pleinement ses fonctions. L'abdication n'est pas possible en vertu de la loi japonaise actuelle.
Toutefois, les médias ont indiqué que le gouvernement songeait à modifier la loi pour autoriser Akihito à abdiquer et à laisser le prince héritier Naruhito, âgé de 56 ans, monter sur le Trône du Chrysanthème le 1er janvier 2019. L'abdication elle-même aurait lieu le 31 décembre 2018 ou 1er janvier 2019, selon certains rapports. Un panel d'experts a discuté de la question depuis la fin de l'année dernière, avec des recommandations attendues plus tard cette année. D'après la presse japonaise, le gouvernement pourrait soumettre une loi spéciale au Parlement sur l'abdication dès le printemps.
Le secrétaire général du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, a déclaré mardi qu'il n'avait pas connaissance d'une telle situation, se bornant à déclarer lors d'une conférence de presse que « Les experts accordent la priorité aux charges de l'Empereur dans leurs discussions et les choses sont encore à un stade où aucune direction n'a émergé ». L'Empereur a laissé entendre en août dernier qu'il souhaitait renoncer à ses fonctions en raison de son âge, soulignant que l'année 2018 marquerait sa 30e année sur le trône, ce qui a été interprété comme l'expression tacite de la date souhaitée de son départ.
Akihito a subi une opération de chirurgie cardiaque et a été traité pour un cancer de la prostate. Il est monté sur le trône après la mort en 1989 de son père, Hirohito, au nom duquel le Japon se lança dans la Seconde Guerre mondiale, et il s'est efforcé depuis d'apaiser autant que possible les cruelles blessures laissées par le conflit, notamment en Asie de l'Est. Autrefois considéré comme d'origine divine, l'Empereur du Japon n'a plus de pouvoir politique de nos jours, mais il reste défini par la Constitution comme un symbole de l’État et de l'unité du peuple.