L'armée irakienne reprend une ville contrôlée par l'EI près de Mossoul

L'armée irakienne a déclaré avoir libéré jeudi Telkief, une ville située près de Mossoul (nord), des mains de l'Etat islamique (EI).

Telkief, située à 20km au nord de Mossoul, a été reprise grâce aux efforts continus déployés par les forces gouvernementales pour libérer les derniers quartiers contrôlés par l'EI dans le nord-est de Mossoul, a expliqué le général Abdul-Amir Yarallah, du Commandement conjoint des opérations, dans un communiqué.

L'opération pour libérer Telkief, assiégée par l'armée depuis près de deux mois, a débuté à l'aube et a duré plusieurs heures, selon le militaire.

A l'heure actuelle, les forces gouvernementales contrôlent complètement la plaine de Ninive, qui s'étend à l'est et nord-est de Mossoul, chef-lieu de la province de Ninive.

Par ailleurs, l'armée a chassé du luxueux hôtel Oberoi de Mossoul les combattants de l'EI qui s'y trouvaient après de violents combats, a poursuivi le général.

Les combats pour libérer les quartiers restants et les anciens palais présidentiels de Mossoul sur la rive gauche du Tigre, le fleuve qui coupe la ville en deux, ont duré toute la journée

Le général Talib Chghati, commandant des forces du Service de contre-terrorisme (CTS), avait déclaré mercredi que ses hommes contrôlaient désormais l'essentiel de la partie orientale de la ville. "Les seuls quartiers pas encore libérés se trouvent dans le nord et les unités de l'armée se battent pour les libérer", a-t-il dit, ajoutant que les cinq ponts enjambant le Tigre étaient tous contrôlés par les forces de sécurité.

Il a affirmé que les forces du CTS avaient abattu à ce jour 3.300 combattants de l'EI et détruit 300 véhicules piégés lors des combats.

C'est le 17 octobre dernier que le Premier ministre Haider al-Abadi avait annoncé le début d'une vaste offensive pour reprendre la deuxième plus grande ville du pays.

Mossoul, située à 400km au nord de la capitale irakienne Bagdad, était sous contrôle de l'EI depuis juin 2014 lorsque les forces gouvernementales ont abandonné leurs postes et fui, permettant ainsi aux djihadistes de prendre le contrôle de certaines parties des régions du nord et de l'ouest du pays.