Moscou aidera Damas à renforcer son système de défense aérienne

Le ministère russe de la Défense a affirmé vendredi qu'il renforcerait l'efficacité du système de défense aérienne en Syrie, suite à une attaque américaine au missile contre un aéroport militaire syrien tard jeudi.

"Dans le but de protéger les cibles les plus sensibles des infrastructures syriennes, un ensemble de mesures sera pris dans un proche avenir en vue de renforcer et d'améliorer l'efficacité du système de défense aérienne des forces armées syriennes", a précisé le ministère dans un communiqué.

Selon la même source, seuls 23 des 59 missiles de croisière tirés par les Etats-Unis tard jeudi (tôt vendredi en Syrie) ont atteint l'aéroport militaire syrien dans la province de Homs (centre du pays), alors que personne ne connaît les endroits où sont parvenus les autres missiles.

Quatre militaires syriens ont été tués, deux autres sont portés disparus et six autres encore ont subi des brûlures lors des tirs américains, indique le communiqué russe.

Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi qu'il avait ordonné des attaques au missile contre une base aérienne militaire syrienne, affirmant que ces frappes sont dans "l'intérêt vital" des Etats-Unis.

S'adressant à la presse dans sa résidence à Mar-a-Lago en Floride, M. Trump a indiqué que le gouvernement syrien "a ignoré la demande du Conseil de sécurité de l'ONU".

"La crise des réfugiés s'intensifie et la région est de plus en plus instable", a dit M. Trump.

Des navires américains ont lancé plus de 50 missiles de croisière Tomahawk contre une base aérienne de l'armée gouvernementale syrienne, rapportent des médias américains.

Selon les Etats-Unis, les avions de cette base syrienne seraient responsables de l'attaque chimique présumée menée mardi dernier dans la province d'Idlib, causant la mort de plus de 70 personnes et de nombreux blessés, dont une majorité de civils.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, a déclaré jeudi que les raids aériens contre une ville contrôlée par les rebelles à Idlib visaient un entrepôt rebelle contenant des armes chimiques, niant l'utilisation de gaz toxique par les forces aériennes syriennes.