Dernière mise à jour à 10h39 le 08/04
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé vendredi à la retenue après que des frappes aériennes américaines ont visé une base aérienne dans le centre de la Syrie, en représailles à une attaque présumée à l'arme chimique à Khan Cheikhoun, une ville tenue par les rebelles dans la province d'Idleb (nord-ouest).
"Je continue de suivre de près et avec préoccupation la situation en Syrie. J'ai été choqué par l'attaque à l'arme chimique à Khan Cheikhoun, en Syrie, et les nombreux civils innocents morts et blessés", a déclaré M. Guterres dans une déclaration à la presse.
"Conscient du risque d'escalade, je fais appel à la retenue pour éviter tout action susceptible d'approfondir la souffrance des Syriens", a-t-il indiqué.
Convaincu qu'"il n'y a pas d'autre moyen de résoudre le conflit que par une solution politique", il a demandé "aux parties de renouveler d'urgence leur engagement à progresser dans les pourparlers de Genève".
Les Etats-Unis ont tiré vendredi près de 60 missiles Tomahawk sur la base aérienne de Chayrat dans la province de Homs (centre), disant agir en représailles à l'attaque chimique présumée survenue mardi à Khan Cheikhoun.
Ce bombardement américain a détruit presque complètement la base, tuant six soldats, neuf civils, dont quatre enfants, et détruit neuf avions de guerre.
Des opposants ont accusé l'aviation syrienne d'avoir usé du gaz toxique à Khan Cheikhoun, tuant quelque 70 personnes. L'armée syrienne affirme que sa frappe a visé un dépôt d'armes des rebelles qui contenait du gaz toxique, accusant les insurgés de posséder de tels produits.