Dernière mise à jour à 08h32 le 25/04
Le chef de l'État français François Hollande a fait part de son appui à Emmanuel Macron, candidat présidentiel du mouvement "En Marche", lors de sa première prise de parole publique depuis le premier tour de l'élection présidentielle française qui a eu lieu dimanche, mettant fermement en garde les Français quant au "danger" du Front national (FN).
"Je voterai Emmanuel Macron. Il défend les valeurs qui permettent le rassemblement des Français dans cette période si grave que connaît le monde, l'Europe et la France", a-t-il annoncé.
Selon le chef de l'Etat français, "la présence de l'extrême-droite fait une nouvelle fois courir un risque pour notre pays".
"L'extrême-droite diviserait profondément la France, stigmatiserait une partie de nos concitoyens au regard de leur origine et de leur religion, elle mettrait en cause les libertés et les principes qui fondent la République", a-t-il indiqué.
Il a aussi mis en garde les électeurs français contre la dangerosité d'une victoire du FN. "Le pouvoir d'achat des Français serait immédiatement amputé en cas de sortie de l'euro" et la taxation des produits à l'importation aurait pour conséquence "une augmentation massive des prix" qui toucheraient "les plus fragiles", a-t-il précisé.
"Si les restrictions aux échanges commerciaux se multipliaient à travers des mesures protectionnistes, ce serait des milliers d'emplois supprimés" a-t-il encore affirmé.
"Face à un tel risque, il n'est pas possible de se taire ni de se réfugier dans l'indifférence, ma mobilisation s'impose mais également la clarté des choix", a-t-il fait part.
François Hollande a d'ailleurs salué "toutes les personnalités et formations politiques, qui au-delà même des réserves qu'elles peuvent avoir à l'égard de son projet, ont appelé à en faire de même".
Par ailleurs, dès l'annonce de leur défaite, le candidat Les Républicains, François Fillon et Benoît Hamon (Parti socialiste) ont tous deux appelé à voter pour Emmanuel Macron afin de faire barrage à la candidate du FN. L'absence de consigne de vote du candidat Jean-Luc Mélenchon, arrivé en 4ème position juste derrière François Fillon, a choqué de nombreux électeurs et responsables politiques français de gauche comme le soulignent ce lundi plusieurs médias français.