Dernière mise à jour à 11h20 le 25/04
A l'ouverture du Forum permanent des Nations Unies sur les questions autochtones, plusieurs responsables de l'ONU ont souligné lundi la nécessité de faire davantage pour s'assurer que les populations autochtones soient en mesure de profiter du Programme de développement durable à l'horizon 2030, selon un communiqué publié lundi par l'ONU sur son site officiel.
Au sein du système des Nations Unies, le Forum permanent est chargé de traiter les questions autochtones liées au développement économique et social, à la culture, à l'environnement, à l'éducation, à la santé et aux droits de l'Homme. Il vise également à sensibiliser et à promouvoir l'intégration et la coordination des activités liées aux enjeux autochtones au sein du système onusien.
"Il faut faire beaucoup plus pour réaliser pleinement les droits de l'Homme des peuples autochtones", a déclaré le vice-président de l'Assemblée générale, Durga Prasad Bhattarai, qui s'exprimait au nom du président de l'Assemblée générale, Peter Thomson, soulignant l'importance du Programme de développement durable à l'horizon 2030, l'Accord de Paris sur le changement climatique et le Programme d'action d'Addis-Abeba.
Le vice-président a également souligné que des discussions se poursuivaient à l'Assemblée générale sur les moyens de renforcer la participation des peuples autochtones au sein de l'Organisation et a exhorté les Etats membres et les peuples autochtones à participer aux dialogues à venir sur un projet de texte complet traitant de la question.
Cette année marque également le dixième anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones - une déclaration exhaustive mettant l'accent sur les droits des peuples autochtones à maintenir et à renforcer leurs propres institutions, cultures et traditions et à poursuivre leur développement en fonction de leurs propres besoins et aspirations.
Rappelant l'importance de la Déclaration, le sous-secrétaire général des Nations Unies pour le développement économique, Lenni Montiel, a souligné que les peuples autochtones continuent de souffrir de façon disproportionnée de la pauvreté, de la discrimination et de soins de santé médiocres. "Les droits collectifs et individuels [des peuples autochtones] sont souvent rejetés. C'est inacceptable. [...] nous devons faire mieux", a-t-il souligné.
Pour le vice-président du Conseil économique et social (ECOSOC), Cristian Barros Melet, si le Programme 2030 s'engage à "ne laisser personne de côté", les examens nationaux volontaires sur sa mise en œuvre ont montré le risque que les peuples autochtones soient ignorés.