Dernière mise à jour à 08h43 le 07/06
La Turquie ''ripostera de façon appropriée'' à toute menace contre sa sécurité qui pourrait résulter de l'opération lancée pour reprendre Raqqa, a déclaré mardi le Premier ministre Binali Yildirim.
"Nous ne laisserons jamais aucune situation menacer la Turquie. Si nous sommes confrontés à une menace à l'encontre de notre sécurité qui émane de Raqqa ou d'un autre lieu de la région, nous riposterons immédiatement et de façon appropriée,'' a dit M. Yildirim alors qu'il s'exprimait lors d'une réunion du groupe parlementaire des députés du parti au pouvoir, le parti de la Justice et du développement, a rapporté la chaîne locale privée, NTV.
"La vigilance et les lignes rouges de la Turquie sont claires et ne changeront jamais,'' a souligné M. Yildirim.
Le Premier ministre a ajouté que la Turquie va étroitement surveiller toute situation qui pourrait résulter de l'opération et qu'elle va prendre toutes les précautions nécessaires.
L'opération visant à reprendre le contrôle de Raqqa, la capitale de facto de l'État islamique en Syrie, a commencé le 2 juin avec un assaut des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les Etats-Unis, de l'UE et de la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré en Turquie comme une organisation terroriste.
Suite à un décret présidentiel signé par le président Donald Trump mi-mai et en dépit de la mise en garde de la Turquie, son alliée au sein de l'OTAN, les Etats-Unis ont fourni des armes aux Unités de protection du peuple (YPG).
Cependant, les Etats-Unis ont dissipé les préoccupations de la Turquie en déclarant que les armes ne seront pas utilisées contre la Turquie par les groupes terroristes en lutte dans le pays.
La majorité des forces des FDS sont composées de membres des YPG, bras armé de la branche syrienne du PKK.
"Soutenir des groupes terroristes est incompatible avec le fait d'être un allié de la Turquie,'' a dit M. Yildirim, ajoutant : ''Lorsque nous combattons les groupes terroristes de la région, sans aucune exception, nous devons travailler à une compréhension commune.''