HCR : la peur et l'exclusion ne peuvent mener qu'à la construction de barrières, à l'aliénation et au désepoir

"La peur et l'exclusion ne nous mèneront pas vers un monde meilleur, elles ne peuvent mener qu'à la construction de barrières, à l'aliénation et au désespoir", a indiqué mardi Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, dans une déclaration prononcée à l'occasion de la Journée mondiale du réfugié.

A l'occasion de cette Journée mondiale, "nous rendons hommage à la résilience et au courage de plus de 65 millions de personnes qui ont été forcées à fuir les guerres, les persécutions et la violence. Mais ce jour est également l'occasion de saluer les communautés et les populations qui, dans le monde entier, accueillent parmi elles des réfugiés et des déplacés internes, qui leur offrent refuge et leur font une place dans leurs écoles, dans leurs lieux de travail et dans leurs sociétés", a indiqué M. Grandi.

Il a salué à cette occasion les efforts des communautés solidaires à différentes échelles, dont notamment "les pays les plus pauvres, qui accueillent la grande majorité des réfugiés du monde, des entrepreneurs, des communautés religieuses, des enseignants, des journalistes et beaucoup d'autres" qui se mobilisent pour offrir un refuge aux réfugiés et encourager leur inclusion au sein de leurs sociétés.

Il a également loué "le courage, la ténacité et les qualités exceptionnelles de réfugiés" qui "ne baissent pas les bras pas et trouvent l'énergie de recommencer à zéro".

Selon lui, le monde d'aujourd'hui fait face à de nombreuses incertitudes et "l'instabilité économique, les soulèvements politiques et la violence près de chez nous peuvent donner l'envie de fermer les yeux ou de fermer nos portes". Mais le temps est venu de "changer de trajectoire", a-t-il souligné.

"Lorsque nous sommes solidaires, nous nous engageons en faveur du respect et de la diversité pour tous", a ajouté le Haut Commissaire.

Selon un rapport publié lundi par son organisation, le nombre des personnes déracinées à travers le monde des suites de la guerre, de violences ou de persécutions a atteint, fin 2016, 65,6 millions, le chiffre le plus élevé jamais observé.