Dernière mise à jour à 09h37 le 27/03
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a annoncé lundi que le Canada allait expulser quatre diplomates russes en poste, et refuserait la demande d'entrée sur le territoire de trois diplomates russes supplémentaires, suite à l'attaque commise contre un ancien espion russe à l'aide d'un agent neurotoxique présumé à Salisbury, au Royaume-Uni.
"Ces quatre diplomates ont été identifiés comme étant des agents du renseignement, ou des individus se servant de leur statut diplomatique pour nuire aux intérêts sécuritaires du Canada ou s'ingérer dans notre démocratie", a déclaré Mme Freeland dans un communiqué.
Les quatre diplomates travaillent à l'ambassade de la Fédération de Russie à Ottawa ou au consulat de Montréal.
Mme Freeland a indiqué que cette décision était en outre un signe de solidarité avec le Royaume-Uni, suite à l'attaque présumée commise à l'aide d'un agent neurotoxique à Salisbury contre l'ancien espion Sergueï Skripal et sa fille.
"L'attaque commise à l'aide d'un agent neurotoxique à Salisbury, sur le territoire d'un partenaire et proche allié du Canada, est un acte méprisable, haineux et irresponsable, qui a potentiellement mis en danger des centaines de vies", a-t-elle ajouté.
"Cela s'inscrit dans le cadre d'un ensemble plus général de comportements inacceptables de la part de la Russie", a-t-elle encore déclaré.
La décision du Canada intervient alors que les Etats-Unis et plusieurs pays de l'Union européenne ont pris des mesures diplomatiques contre la Russie.