Dernière mise à jour à 09h35 le 23/05
Une réunion entre le CEO de Facebook Mark Zuckerberg et le président du Parlement européen Antonio Tajani, ainsi que certains chefs de partis européens, a eu lieu mardi au parlement européen à Bruxelles au sujet de la protection des données personnelles.
Dans une allocution, le président du Parlement Européen Antonio Tajani a rappelé l'importance que l'Union Européenne attache à l'implémentation de données personnelles et la délégation de sanctions lourde en cas d'abus.
"Le Parlement proposera des solutions concrètes plus tard qui garantiront le bon fonctionnement du marché numérique et la protection des données personnelles", a poursuivi M. Tajani.
En réponse, le CEO de Facebook Mark Zuckerberg a insisté sur le fait que les valeurs partagées et promues par l'Union Européenne sont également les siens, mais reconnait les erreurs commises par Facebook ces dernières années.
"Nous n'avons pas pris acte de nos responsabilités, c'est une erreur je m'en excuse", a-t-il dit.
Il donne alors une garantie qu'il y aura des changements significatifs à venir et assure que la protection des données reste plus important que la maximisation de ses bénéfices.
"Qu'il s'agisse de fausses nouvelles, d'ingérence étrangère dans les élections ou de la mauvaise utilisation des informations par les développeurs, nous n'avons pas pris une vision assez large de nos responsabilités", a affirmé le CEO de Facebook.
Il a ajouté que l'entreprise doublerait le nombre de personnes travaillant sur la sécurité à plus de 20 000 d'ici la fin de l'année.
"Je pense que cela aura un impact significatif sur notre rentabilité", a-t-il déclaré, ajoutant que "la sécurité des personnes sera toujours plus importante que la maximisation de nos profits".
Dans ses remarques au Parlement européen, M. Zuckerberg a indiqué que l'entreprise était "engagée en Europe", avec des projets d'emploi de 10 000 personnes dans 12 villes européennes d'ici la fin de l'année.
Guy Verhofstadt, président du parti libéral européen ALDE (Alliance des démocrates et des libéraux de l'Europe) et ancien Premier ministre belge, a dénoncé les actes de Zuckerberg, avant de lui présenter un choix: rejoindre le duo de Steve Jobs et Bill Gates comme un géant de l'histoire ou continuer à fragiliser le système démocratique par ses actes.
La réunion entre M. Zuckerberg et les dirigeants européens avait initialement été prévue à huis clos. Mais cela a suscité une vague de critiques de la part des parlementaires et des personnalités du public.