Dernière mise à jour à 08h54 le 11/07
Le gouvernement cubain a promulgué mardi un train de nouvelles réglementations destinées à "mettre à jour et affûter" le secteur privé.
Cet ensemble de mesures, qui entrera en vigueur le 7 décembre, fait suite aux réformes introduites en 2010 par l'ancien président Raul Castro, qui ont permis aux Cubains de devenir auto-entrepreneurs et d'engager des salariés.
La Gazette officielle de la République de Cuba a rapporté mardi que les nouvelles réglementations comprennent cinq décrets, une loi et 14 résolutions complémentaires.
Parmi ces mesures, la reprise de la délivrance des licences d'exploitation pour les bars et les restaurants est très attendue par le secteur privé depuis sa suspension en août 2017. Ces licences seront à nouveau décernées à partir du 7 décembre, mais les entreprises privées n'auront droit qu'à une licence chacune, "afin d'éviter la concentration des richesses".
La nouvelle législation, si elle paraît restrictive, n'impactera en réalité qu'un petit nombre d'auto-entrepreneurs. Comme l'a expliqué à la presse Marta Feito, vice-ministre du Travail et de la Sécurité sociale, ces réglementations n'affecteront au total que 9 000 travailleurs, dont la moitié vivent à La Havane. Ces travailleurs auront jusqu'au 7 mars pour adapter leur entreprises aux conditions spécifiées par les nouvelles réglementations.
Le gouvernement a également l'intention de lutter contre le blanchiment d'argent en demandant aux nouvelles entreprises de justifier de l'origine de leurs fonds, entre autres exigences.
Les individus reconnus coupables d'agir au nom d'une tierce partie feront désormais l'objet de sévères pénalités, de même que ceux qui emploient sans autorisation des travailleurs de moins de 15 ou 16 ans.
L'élargissement du secteur privé, initié pendant le mandat de Raul Castro, est considéré comme l'une des plus importantes réformes de l'ancien dirigeant. Plus d'un demi-million de Cubains sont actuellement employés par le secteur privé.