Dernière mise à jour à 08h46 le 09/01
La Chine œuvre pour installer des télescopes d'ondes gravitationnelles à la plus haute altitude du monde dans la région autonome du Tibet, afin de détecter les plus faibles échos résonnant de l'univers, qui devraient révéler davantage d'informations sur le big bang.
La construction du premier télescope a commencé, sous le nom de code Ngari N°1, à 30 km au sud du bourg de Shiquanhe, dans la préfecture de Ngari, a indiqué Yao Yongqiang, chercheur en chef de l'Observatoire astronomique national relevant de l'Académie des sciences de Chine.
Le télescope, situé à 5.250 mètres au-dessus du niveau de la mer, détectera et collectera des données précises sur les ondes gravitationnelles primordiales de l'hémisphère Nord. Il devrait être opérationnel d'ici 2021.
La deuxième phase implique une série de télescopes sous le nom de code Ngari N°2, qui se situeront à environ 6.000 mètres au-dessus du niveau de la mer, a ajouté M. Yang, sans révéler le calendrier précis pour la construction de Ngari N°2.
Le budget de cet observatoire d'ondes gravitationnelles en deux phases est estimé à 130 millions de yuans (18,8 millions de dollars).
Ngari, avec sa haute altitude, son ciel dégagé et une activité humaine minime, est considéré comme l'un des meilleurs sites mondiaux pour détecter les ondes minuscules dans la lumière cosmique.
Selon M. Yang, l'observatoire de Ngari sera l'une des plus importantes bases d'observation d'ondes gravitationnelles primordiales du monde, avec le Télescope du pôle Sud et le Très Grand Télescope dans le désert d'Atacama au Chili.
Les ondes gravitationnelles ont été premièrement mentionnées dans la théorie d'Albert Einstein concernant la relativité générale il y a 100 ans, mais ce n'est qu'en 2016 que des scientifiques de l'Observatoire d'ondes gravitationnelles par interférométrie laser (LIGO) ont annoncé des preuves en faveur de l'existence de ces ondes, stimulant un nouvel intérêt de recherche parmi les scientifiques du monde entier.