Le Mali, en état d'urgence pour dix jours, célèbrera les fêtes de fin d'année

Au Mali, malgré l'état d'urgence décrété lundi pour une durée de 10 jours, les fêtes de fin d'année et de Maouloud (fête musulmane de célébration de la naissance du prophète Mohamed) seront célébrées, a indiqué le ministre malien de la Sécurité, le colonel-major Salif Traoré, lors d'une conférence de presse tenue mercredi à Bamako.

"L'état d'urgence n'est pas instauré pour qu'il n'y ait plus de cortèges, plus de concerts, plus de célébrations" en cette fin d'année, a-t-il précisé.

Il a expliqué que les menaces qui planent sur le Mali et sur d'autres capitales régionales exigent la prudence. Raison pour laquelle, "nous avons jugé utile de réinstaurer l'état d'urgence pour nous donner un certain nombre de moyens légaux afin de pouvoir faire face à la situation sécuritaire".

L'état d'urgence vise à donner aux autorités compétentes les moyens de droit leur permettant de mieux circonscrire et combattre tout projet d'atteinte à la sécurité des personnes et de leurs biens et toute tentative de troubles à la quiétude des populations, a également expliqué le ministre malien.

"L'état d'urgence n'est pas fait contre une communauté ou une autre, et comme par hasard les deux religions dominantes chez nous célèbrent leurs plus grandes fêtes en même temps. Bien au contraire, c'est pour protéger tout ce qui peut y avoir comme festivité", a indiqué le ministre.