Dernière mise à jour à 08h38 le 14/01
La responsabilité de 13 personnes dont 12 militaires est établie dans l'affaire de tentative de coup d'Etat survenue le mois dernier au Niger, a annoncé mercredi à Niamey le ministre nigérien de la Défense Karidjo Mahamadou.
Le 17 décembre dernier, le président nigérien Mahamadou Issoufou avait annoncé que le gouvernement avait déjoué une tentative de coup d'Etat dont l'objectif était de renverser le pouvoir. Plusieurs officiers de l'armée nigérienne ainsi que des civils ont été arrêtés en rapport à cette affaire.
Au cours d'un point de presse portant sur les enquêtes, M. Mahamadou a fait savoir que la responsabilité de 13 personnes, dont 10 militaires des Forces armées nigériennes (FAN), 2 gardes nationaux et 1 civil, a été située.
Selon les renseignements recueillis par la gendarmerie nationale, ces officiers envisageaient d'utiliser les hélicoptères de l'armée de l'air, le bataillon d'artillerie de Tillabéry, et la compagnie antiterroriste de Ouallam (des localités proches de Niamey), et ils avaient des complices au sein de la garde présidentielle, a-t-il précisé.
Quatre de ces prévenus, dont leur chef, ont reconnu être en train de préparer un coup d'Etat, a affirmé le ministre, sans les citer.
Le général Salou Souleymane, inspecteur général des armées, mis en cause dans cette affaire, aurait reconnu sa responsabilité dans ce projet de "renversement des institutions de la République et d'élimination du chef de l'Etat", avait rapporté la radio privée "Anfani" à Niamey, en citant une source proche du dossier.
Tous ces prévenus seront présentés au commissaire du gouvernement dans les prochains jours pour faire face à la cour militaire.
En outre, toujours selon Karidjo Mahamadou, "une liste de 10 autres officiers a été retrouvée avec un des prévenus, en l'occurrence celui qui semble être le chef, mais les vérifications en cours n'ont pas encore rétabli leur responsabilité".