Dernière mise à jour à 09h01 le 12/08
De nouveaux combats ont éclaté mardi dans la région de Kidal (nord-est du Mali) entre deux groupes touaregs signataires de l'accord de 2015 pour la paix et la réconciliation, a-t-on appris mercredi de source officielle.
Ces affrontements, qui ont fait des morts selon le gouvernement, opposent les anciens rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) à ceux du Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), qui fait partie de la Plateforme (coalition pro-gouvernementale).
Le gouvernement a condamné dans un communiqué la reprise des hostilités et demandé aux belligérants de "faire preuve de retenue et d'y mettre fin dans l'intérêt supérieur des populations".
"La situation créée par la reprise des hostilités constitue une menace grave pour la mise en œuvre de l'accord de paix, notamment pour la mise en place rapide des autorités intérimaires qui contribueront à la normalisation et à la sécurisation des populations dans les zones concernées", conclut le communiqué.
Après des affrontements fin juillet, la MINUSMA (mission de paix de l'ONU au Mali) avait mis en place un "dispositif d'interposition pour éviter des combats" à Kidal.
Dans un communiqué publié mercredi, le secrétaire général du Gatia, Fahad Ag Almahmoud, a indiqué que "le conflit actuel n'oppose que les Imghad et les Ifoghas à cause de la gestion oppressante que les Ifoghas imposent à tous ceux qui vivent à Kidal".
De son côté, la CMA a accusé dans un communiqué le Gatia d'être à l'origine des affrontements. Ce dernier a attaqué "l'une de ses patrouilles, chargée de surveiller la zone d'Adjlal (70km à l'est de Kidal) pour protéger les populations civiles contre les exactions flagrantes dont elles sont victimes et assurer la liaison avec l'axe de Ménaka".