Afrique du Sud : le gouvernement veut toujours déplacer le parlement du Cap à Pretoria

Le gouvernement réfléchit toujours à la possibilité de déplacer le Parlement du Cap à Pretoria, a déclaré mardi le président sud-africain Jacob Zuma.

La question est actuellement analysée par différents départements du gouvernement, a indiqué M. Zuma qui répondait aux questions des députés du Conseil national des provinces.

Selon M. Zuma, le coût du maintien de deux capitales, Pretoria comme capitale exécutive et Le Cap comme capitale législative, est élevé et déplacer le Parlement du Cap à Pretoria fera économiser de l'argent.

Des études sur l'impact social ont été réalisées pour déterminer l'impact de la délocalisation du Parlement. Des études menées en 1995, en 1997 et en 2011 ont montré que le coût de la relocalisation sera moindre que le maintien du statu quo.

Déplacer le Parlement permettra aux députés d'interagir avec le public rapidement, a ajouté M. Zuma, ajoutant que la décision de relocaliser le Parlement du Cap à Pretoria dépend du Parlement.

L'ANC, African National Congress (parti au pouvoir), défend ardemment la relocalisation du Parlement.

L'arrangement actuel n'est plus politiquement justifié, selon l'ANC.

Les coûts du logement, des équipes de soutien et des voyages des ministres et des officiels ne représentent pas de valeurs pour l'argent des contribuables, estime l'ANC.

Mais les opposants à ce projet maintiennent que déplacer le Parlement coûtera des milliards de rands à une économie qui arrive à peine à éviter une récession. La somme réelle en question fait l'objet d'un appel d'offre. Le gouvernement compte payer environ un million de rands (environ 70.000 de dollars) pour qu'une étude de faisabilité soit menée.

Par ailleurs, les opposants accusent l'ANC de tenter de déplacer la législature du Cap pour des "raisons dissimulées".

L'ANC essaie avec ardeur de prendre le contrôle du Cap, qui est administré par l'Alliance démocratique (opposition), mais en vain.

Déplacer le Parlement du Cap diminuera l'importance politique et économique de la ville, affirment les opposants.