Dernière mise à jour à 10h53 le 02/02
La directrice du département Femme, Genre et Développement de la Commission de l'Union africaine, Mahawa Kaba Wheeler, a appelé mardi les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'UA à signer le protocole à la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples relatif au droit des femmes.
S'exprimant lors d'un point de presse en marge du 28e sommet de l'UA à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, Mme Wheeler a déploré le fait que plusieurs dirigeants n'aient pas encore signé ce texte adopté par la 2e session ordinaire de la Conférence de l'Union à Maputo en juillet 2003.
Sur les 54 pays membres, seule une quarantaine "ont pu signer ce document destiné à assurer la promotion, la réalisation et la protection des droits des femmes afin de leur permettre de jouir pleinement de tous leurs droits humains", a déclaré la Guinéenne, souhaitant la signature rapide du document par les pays retardataires.
Selon les dispositions de cette charte et de son protocole, les Etats signataires doivent s'engager à prendre des mesures appropriées et effectives pour adopter et renforcer les lois interdisant toutes les formes de violence à l'égard des femmes, y compris les rapports sexuels non désirés ou forcés, qu'elles aient lieu en privé ou en public.
Ils doivent également s'engager à adopter d'autres mesures législatives, administratives, sociales, économiques en vue de prévenir, de réprimer et d'éradiquer toutes formes de violences à l'égard des femmes.
Enfin, les Etats doivent aussi s'engager à promouvoir activement l'éducation et la paix à travers des programmes d'enseignement et de communication sociale en vue de l'éradication des pratiques et stéréotypes qui légitiment et exacerbent à la persistance et la tolérance de la violence à l'égard des femmes.