Dernière mise à jour à 10h53 le 02/02
Environ 26.000 réfugiés somaliens, ayant fui leur pays pour trouver refuge au Kenya avant de tenter de s'établir aux Etats-Unis, se retrouvent désormais coincés par l'interdiction d'entrer sur le sol américain décidée par Washington, a déclaré mercredi l'agence de l'ONU pour les réfugiés.
Yvonne Ndege du bureau du HCR au Kenya a déclaré que les réfugiés concernés, dont la candidature a été minutieusement examinée par des officiels américains et de l'ONU, attendent depuis plus de deux ans que leur relogement soit approuvé et organisé.
Mme Ndege a expliqué que 13.000 de ces réfugiés ont été interviewés par des officiels américains et n'ont pas pu partir à cause de la suspension du programme d'asile américain décidée par le président Donald Trump.
Le 27 janvier, le président Donald Trump a signé un ordre exécutif qui, entre autres, suspend le programme américain sur les réfugiés pendant 120 jours et interdit également l'entrée des réfugiés de plusieurs pays majoritairement musulmans, dont la Syrie, l'Iran et la Somalie, jusqu'à décision contraire.
Le HCR a souligné que les réfugiés devraient recevoir un traitement égal en matière de protection et d'assistance, et d'opportunités de relogement, peu importe leurs religions, leurs nationalités ou leurs origines.
D'après les estimations du HCR, calculées selon les chiffres mensuels moyens des 15 derniers jours, 20.000 réfugiés se trouvant dans des conditions précaires auraient pu être relogés aux Etats-Unis au cours des 120 jours inscrits dans l'ordre exécutif.
Mme Ndege a fait savoir que le relogement est un processus méticuleux qui peut prendre jusqu'à deux ans pour les Etats-Unis, indiquant que le HCR et ses partenaires continuent d'apporter de l'aide aux réfugiés tout au long des différentes étapes du processus de relogement.
La contribution des réfugiés et des migrants dans leurs pays d'accueil dans le monde est extrêmement positive, a rappelé le HCR.