Dernière mise à jour à 08h49 le 01/03
La mie en place des autorités intérimaires dans le nord du Mali se heurte depuis lundi à une opposition de groupes armés à Gao et à Tombouctou, a-t-on appris mardi de sources sécuritaires.
A Gao, quelque 2.000 éléments armés de Ganda-Izo, un groupe d'autodéfense, assiègent depuis lundi l'assemblée régionale pour réclamer l'annulation de mise en place des autorités intérimaires, prévue ce jeudi.
L'installation des autorités intérimaires dans les cinq régions du nord (Kidal, Gao, Tombouctou, Ménaka et Taoudéni), s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Les responsables de Ganda-Izo dénoncent l'exclusion de leur groupe et des groupements des jeunes de Gao de toutes les structures de la mise en œuvre de l'accord.
D'autre part, des éléments de la CMA 2 (dissidents de la CMA signataire des accords de paix), assiègent l'assemblée régionale de Tombouctou depuis mardi matin pour réclamer d'être associés dans la prise de décisions et autres initiatives liées à la région de Tombouctou, rapporte la télévision d'Etat.
La mise en place des autorités intérimaires qui devait commencer ce mardi par Kidal, est prévue pour vendredi prochain, 3 mars, à Tombouctou.
Les postes-clé des conseils régionaux intérimaires ont été partagés entre la partie gouvernementale et les mouvements armés signataires de l'accord de paix (Plateforme pro-Bamako et ex-rebelles de la CMA). Les autres membres appartiennent aux services déconcentrés de l'Etat, de la société civile ou du secteur privé, ainsi que des conseils sortants.
L'installation des conseils régionaux devrait marquer le retour de l'Etat dans toutes les régions du nord, tout en impliquant les mouvements armés signataires de l'accord de paix dans l'administration des territoires dont ils sont issus.
Après la période d'intérim, prévue pour 18 à 24 mois, les conseils régionaux seront remplacés par des organes décentralisés, prévoit l'accord de paix.