Dernière mise à jour à 08h51 le 13/04
Les forces de sécurité de l'État de Galmudug en Somalie ont porté secours mercredi à huit des onze membres d'équipage indiens qui avaient été enlevés par un navire cargo et ramenés à terre par des pirates.
Le commissaire du district de Hobyo, Abdulahi Ahmed Ali, a confirmé que les marins avaient été secourus sans résistance de la part des pirates lorsque les forces de sécurité les ont submergés dans la ville de Hobyo dans le centre du pays.
"Je suis en mesure de confirmer que les huit otages indiens qui étaient détenus par des pirates ont été secourus, ils sont avec nous et ils sont sains et saufs", a déclaré M. Ali.
Abdirashid Mohamed Ahmed, vice-commandant des forces maritimes dans l'État de Galmudug, a indiqué que les forces avaient capturé trois pirates.
"Les forces de sécurité les ont assiégés avec une force écrasante et les pirates ont tenté de s'enfuir, mais trois d'entre eux ont été capturés. Tous les membres d'équipage libérés sont sains et saufs", a dit M. Ahmed.
John Steed, directeur général du groupe à but non lucratif Oceans Beyond Piracy (océans sans piraterie) a également confirmé la libération des otages indiens, qui étaient suppose-t-on détenus entre les environs de Hobyo et Haradhere dans le centre de la Somalie.
Le vaisseau indien Al Kausar, transportant du blé et du sucre, a été détourné alors qu'il était en route depuis Dubaï, aux Émirats arabes unis, vers Bosasso en Somalie.
Le navire a été libéré par les forces de sécurité somaliennes lundi soir mais quelque onze membres d'équipage avaient été emmenés à terre. Il n'est pas clair si les membres d'équipage enlevés étaient huit ou neuf.
Ce détournement du bateau indien le 1er avril survient après que le navire pétrolier Aris 13 a été détenu pendant quatre jours par des pirates armés. Le Al Kausar est l'un des trois navires étrangers victimes de piraterie récemment après une période d'accalmie de cinq ans.
La libération de ce navire indien fait suite à la libération dimanche par les marines indienne et chinoise d'un navire immatriculé à Tuvalu qui avait été abordé par des pirates.
Selon les experts maritimes, le manque d'opportunités économiques et la fréquence de la pêche illégale poussent de plus en plus de Somaliens à se tourner vers la piraterie, soit par protestation soit faute de meilleure alternative.