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Nigeria : recours aux dénonciations pour renforcent la lutte contre la corruption au Nigeria

Xinhua | 15.04.2017 15h22

La lutte contre la corruption gagne en puissance au Nigeria avec l'encouragement des dénonciations aux autorités, et en particulier à la Brigade de lutte contre la corruption, des fonds de corruption et des comptes malhonnêtes.

L'administration du président Muhammadu Buhari a récemment décidé de mettre en place une politique de dénonciations comme nouvelle approche pour lutter contre la corruption.

Ce système permet aux citoyens de signaler des délités liés à la corruption par le biais d'un portail en ligne sécurisé, et de gagner une partie du butin récupéré.

Cette politique fournit à des agences gouvernementales telles que la Commission sur la criminalité économique et financière (EFCC) des informations utiles pour détecter et récupérer les fonds publics détournés.

Les délits qui peuvent être déclarés comprennent la mauvaise gestion de fonds et actifs publics, les infractions aux réglementations financières, la sollicitation de pots-de-vin et la manipulation de données et de registres.

Lorsque des indications conduisent à la récupération réussie de fonds mal acquis, les lanceurs d'alerte perçoivent de 2,5% à 5% du montant recouvré.

Le gouvernement nigérian a également promis que "la confidentialité sera maintenue dans la plus grande mesure possible dans les limites de la loi".

Jusqu'à présent, cette politique semble porter ses fruits au Nigeria. Mercredi, la brigade anti-corruption du pays a fait une descente dans un domicile où elle a récupéré au moins 38 millions de dollars, 23 millions de nairas, dans l'État de Lagos.

Mardi, un renseignement donné par un lanceur d'alerte a conduit à la découverte de 4 milliards de nairas conservés sur deux comptes distincts de la Guarantee Trust Bank (GTB) Plc, des fonds suspectés d'être des produits du crime.

Les médias locaux ont rapporté que cet argent appartenait à un ex-candidat au poste de vice-gouverneur dans l'État du Niger (centre-nord du pays).

Le détenteur présumé de ce compte et le responsable du compte sont actuellement en cavale.

Dans une autre affaire similaire, un lanceur d'alertes a permis lundi à des agents de l'EFCC d'intercepter un butin en espèces de diverses devises au marché populaire de Balogun à Lagos.

Ce trésor comprenait 547.730 livres sterligns et 21.090 euros ainsi que 5.648.500 nairas.

La semaine dernière, c'est encore un lanceur d'alerte qui a mené les agents de l'EFCC à un important dépôt d'espèces conservé dans des sacs dans un bureau de change de LEGICO Plaza à Victoria Island à Lagos.

Les agents y ont découvert 448,85 millions de nairas, dissimulés à l'intérieur du Shop 64, dont l'ouverture a été forcée.

En février, l'EFCC a récupéré 9,8 millions de dollars détenus par Andrew Yakubu, ex-directeur général du groupe de la compagnie pétrolière publique nigériane, grâce à un renseignement donné.

Lai Mohammed, ministre de l'Information nigérian, a commenté ce succès en déclarant que la politique de dénonciations avait permis la récupération de plus de 180 millions de dollars détenus par différents individus corrompus à la date de février.

(Par Bosun Awoniyi)

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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