Dernière mise à jour à 09h41 le 21/04
La dévaluation du francs CFA va générer pour l'espace ouest-africaine beaucoup de pauvreté et de misères dans une situation déjà assez difficile, a estimé dimanche le président béninois, Patrice Talon, au cours de l'émission "Le débat Africain" sur Radio France International (RFI).
Pour le Chef de l'Etat béninois, le fait que le francs CFA soit en parité fixe avec l'Euros n'est pas un handicape.
"La stabilité d'une monnaie par rapport à une devise est un avantage" , a-t-il affirmé, précisant que les conséquences d'une éventuelle dévaluation du francs CFA va aggraver le niveau de pauvreté dans l'espace ouest-africaine.
"Nos économies dans les pays de l'UEMOA, n'ont pas encore un niveau de production suffisante pour capter systématiquement les effets d'une dévaluation ou d'un ajustement monétaire. Nous avons des pays qui ont pour production agricole comme des matières premières, or le changement de parité n'a aucune influence sur les matières premières", a-t-il souligné.
Il a estimé que les pays membres de l'UEMOA consomment beaucoup de produits manufacturés importés et les recettes obtenues par ces pays avec l'exportation de leurs matières premières permettent de couvrir leurs besoins en matière d'importation des produits manufacturés.
"Dans la zone UEMOA, nous avons suffisamment de réserve pour que le francs CFA reste dans cette dynamique longtemps. Aujourd'hui, nos réserves en devise couvrent plus de cinq mois d'exportation alors que le standard nous exige trois mois. C'est dire que nous avons suffisamment de marge de manœuvre pour que la balance ne nous pénalise pas", a-t-il fait observer.