Dernière mise à jour à 08h42 le 19/04
Le dialogue national officiellement ouvert le 28 mars dernier par le chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, est rentré dans sa phase politique ce mardi après plus de trois semaines consacrées à la collecte des propositions et suggestions de la société civile.
Les travaux ont été dirigés par le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet au stade d'amitié sino-gabonaise. Il était entouré des représentants de la majorité et de l'opposition. Le dialogue est codirigé de façon paritaire entre l'opposition et la majorité.
Convoqué par le président gabonais Ali Bongo Ondimba, le dialogue a pour but de réconcilier les Gabonais profondément divisés après la dernière crise postélectorale. L'annonce de la victoire du président sortant Ali Bongo Ondimba proclamé vainqueur de l'élection présidentielle du 27 août 2016 a provoqué dans le pays une vague de violences dont le bilan officiel était de cinq morts dont un policier et d'importants dégâts matériels.
A travers ce dialogue, Ali Bongo Ondimba souhaite moderniser le processus électoral, réviser la constitution pour expurger toutes les dispositions qui suscitent les tensions politiques dans le pays. La classe politique gabonaise estime qu'il faut limiter les mandats présidentiels alors que dans la constitutionnelle actuelle le président de la République est élu pour un mandat de sept ans renouvelable autant de fois.
L'opposition radicale conduite par Jean Ping boude ces travaux auxquels participent environ 200 délégués du pouvoir et de l'opposition.
Les travaux prennent officiellement fin le 10 mai prochain.