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Cameroun : les trois quarts des réfugiés nigérians favorables au rapatriement volontaire

Xinhua | 27.04.2017 08h22

Près des trois quarts des réfugiés nigérians au Cameroun se disent favorables à regagner leur pays face à l'amélioration de la situation sécuritaire au Nigeria, selon une enquête de l'autorité de l'ONU des réfugiés.

"On a déjà fait une enquête d'intention de retour il y a quelques mois et 70% des réfugiés avaient exprimé leur intérêt de rentrer", a indiqué mercredi à Xinhua Gert von Casteele, du bureau du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Cameroun, en marge de la remise à Yaoundé de deux subventions de la France d'un montant total de 724 millions de francs CFA (environ 1,2 million de dollars).

Ces aides sont destinées à la prise en charge alimentaire des réfugiés nigérians et centrafricains ainsi que certaines populations camerounaises, victimes à la fois de la crise centrafricaine et des violences de Boko Haram.

Depuis 2014, près de 90.000 ressortissants nigérians ont traversé la frontière camerounaise pour fuir les violences commises par Boko Haram dans leur pays. L'essentiel de ces réfugiés vit dans un camp à Minawao, dans la région de l'Extrême-Nord, sous la protection des autorités camerounaises et des Nations unies.

Sous l'effet de l'offensive de la Force mixte multinationale (FMM) créée en 2015 par la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT), le groupe djihadiste est déclaré aujourd'hui en net affaiblissement de ses capacités opérationnelles, ce qui induit une amélioration de la situation sécuritaire au Nigeria et les trois autres pays voisins (Cameroun, Niger et Tchad) affectés par cette menace terroriste.

Face à la sécurité renforcée, un accord tripartite ont été conclu début mars entre le Cameroun, le Nigeria, et le HCR afin de favoriser l'opération de retour volontaire des réfugiés.

"La commission tripartite a été établie. Des commissions techniques vont se réunir et des plans vont maintenant être proposés pour commencer à penser en termes de retour de ces réfugiés", a précisé M. Casteele, qualifiant cette opération "la solution durable".

Fin mars, le HCR a accusé les autorités camerounaises d'avoir organisé des retours forcés de demandeurs d'asile nigérians. Le gouvernement camerounais a rejeté ces accusations, se défendant d'être un pays d'hospitalité, comme le démontre la présence sur son sol de ces quelque 90.000 réfugiés nigérians dans l'Extrême-Nord ajoutés à environ 260.000 réfugiés centrafricains dans l'Est.

Par Raphaël MVOGO

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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