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Au-delà du bâton, les Etats-Unis devraient aussi tendre une carotte à la Corée du Nord

le Quotidien du Peuple en ligne | 26.04.2017 15h34

Lundi, le Président américain Donald Trump a rencontré 15 ambassadeurs du Conseil de sécurité de l'ONU à la Maison Blanche, se déclarant préoccupé par le statu quo en Corée du Nord. Il a exhorté le Conseil de sécurité à être prêt à imposer des sanctions plus sévères au pays asiatique au sujet de ses programmes nucléaires et de missiles.

Parallèlement, le sous-marin nucléaire USS Michigan est arrivé mardi matin dans le port sud-coréen de Busan tandis que le groupe de frappe de l'USS Carl Vinson se dirige vers la péninsule coréenne.

Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra une réunion sur le problème nucléaire de la Corée du Nord vendredi. La date du 25 avril marquant le 85e anniversaire de la fondation de son armée populaire coréenne, il est très probable que Pyongyang réalise son sixième test nucléaire ou lance de nouveaux missiles balistiques entre le 25 et le 28 avril.

La Corée du Nord est confrontée à une pression internationale sans précédent en raison de ses programmes nucléaires et de missiles. Son économie ne peut guère supporter de sanctions plus sévères et Washington a évoqué à maintes reprises l'option extrême du lancement de frappes militaire sur Pyongyang.

Mais le bâton seul ne suffira pas à inciter la Corée du Nord à mettre fin à ses activités nucléaires et de missiles. La communauté internationale devrait aussi reconnaître l'importance de la carotte.

Aujourd'hui, Pyongyang est clairement avertie des conséquences si elle continue d'agir avec imprudence. Ce qui est incertain, en revanche, c'est quel bénéfice la Corée du Nord obtiendra si elle arrête ses activités nucléaires et de missiles.

Washington devrait quant à elle montrer sa sincérité pour encourager Pyongyang à se diriger dans la bonne direction et laisser place à des changements positifs.

C'est dans ce genre de schéma que les sanctions contre la Corée du Nord devraient être imposées – à savoir que tant que la Corée du Nord enfreindra les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, les sanctions deviendront plus sévères, et sans limite supérieure. Mais si la Corée du Nord ne procède pas à de nouveaux essais nucléaires ou à des lancements de missiles dans un certain laps de temps, il ne devrait pas y avoir de nouvelles sanctions. Tant les sanctions que les activités nucléaires de la Corée du Nord devraient être temporairement gelées.

Les grandes puissances devraient rechercher ce que la Corée du Nord peut obtenir une fois si elle annonce un moratoire sur ses essais nucléaires et ses missiles. Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait jouer un rôle actif pour inciter Pyongyang à aller dans cette direction.

Washington est revenue au moins deux fois sur ses promesses dans sa gestion du problème nucléaire nord-coréen, ce qui nuit à la confiance de Pyongyang envers Washington.

Aux yeux du régime de Pyongyang, le but des Etats-Unis est de le renverser. Pyongyang craint que si elle abandonne sa dissuasion nucléaire, Washington renversera son régime. L'administration Trump doit prouver que les Etats-Unis n'ont pas l'intention de le faire.

Sans cet élément-clé, les séries de sanctions et les menaces militaires contre la Corée du Nord ne la conduiront qu'à une lutte pour la vie ou la mort plutôt qu'à une solution pacifique du problème nucléaire.

Le gouvernement Trump semble déterminé à résoudre le problème. Mais si la solution entraîne des guerres et des pertes ou même une contamination nucléaire, la question ne sera pas vraiment résolue.

Donald Trump n'entrera dans l'histoire que s'il peut persuader la Corée du Nord d'abandonner ses programmes nucléaires et de missiles sans que cela n'amène des coûts excessifs.

Le sujet le plus pressant du moment consiste à empêcher le sixième essai nucléaire de la Corée du Nord ou des lancements de missiles balistiques. La communauté internationale a reconnu les efforts de la Chine en ce sens.

Du point de vue de Beijing, les efforts de Washington ne suffisent pas. Les Etats-Unis sont invités à faire davantage pour aller dans le bon sens.

(L'original de cet article a été publié le 25 avril dans le Global Times.)

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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