Dernière mise à jour à 08h47 le 29/06
La délégation égyptienne qui participe à la réunion de l'ONU à New York a accusé le Qatar de financer les terroristes en Libye, a déclaré mercredi le ministère égyptien des Affaires étrangères.
Lors d'une réunion du comité antiterroriste du Conseil de sécurité de l'ONU organisée mardi soir, Tarek al-Quni, assistant au ministre égyptien des Affaires étrangères chargé des Affaires arabes, a déclaré que l'Etat du Golfe riche en pétrole apporte son soutien aux militants en Libye, ce qui représente une menace pour la sécurité nationale égyptienne, notamment aux frontières occidentales avec la Libye.
"Les groupes et les organisations terroristes en Libye reçoivent du soutien, surtout du Qatar et d'autres Etats de la région", a déclaré M. Quni à la lecture du communiqué égyptien devant le comité.
"La Libye est devenue un paradis sûr pour les terroristes", met en garde le communiqué, soulignant la nécessité de trouver une solution politique en Libye et exhortant l'ONU à intensifier les efforts pour assurer la mise en place de l'accord politique dans le pays.
Récemment, l'Egypte, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis (EAU) et Bahreïn ont décidé d'imposé un blocus au Qatar, accusant ce dernier d'abriter des membres des organisations terroristes et d'interférer dans les affaires domestiques des autres pays.
L'administration égyptienne du président Abdel-Fattah al-Sissi est en désaccord avec le Qatar qui soutient et accueille des membres en fuite du groupe des Frères Musulmans depuis le renversement du président Mohamed Morsi en juillet 2013.
Parmi les six Etats du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le Koweït et Oman ont décidé de ne pas participer au blocus contre le Qatar. Le Koweït communique même avec toutes les parties de la crise pour trouver une solution.
Quant à la situation sécuritaire aux frontières entre l'Egypte et la Libye, les forces égyptiennes ont détruit lors de deux frappes aériennes en mai et en juin au moins 27 véhicules chargés d'armes et de munitions qui tentaient d'entrer illégalement en Egypte en passant par les frontières occidentales avec la Libye.
L'Egypte travaille avec les voisins de la Libye (Algérie, Soudan, Tchad, Niger et Tunisie) pour atteindre une solution politique dans le pays, ravagé actuellement par une guerre civile et dirigé par deux administrations rivales.