Dernière mise à jour à 09h32 le 18/07

Page d'accueil>>Afrique

L'armée sud-soudanaise dément avoir planifié une offensive contre une base rebelle

Xinhua | 18.07.2017 09h18

L'Armée populaire de libération du Soudan (APLS), armée du Soudan du Sud, a démenti lundi préparer une offensive contre la base rebelle de Pagak proche de la frontière éthiopienne.

Le porte-parole de l'APLS, le général de brigade Lul Ruai Koang, a tenu ces propos à Xinhua après les révélations la semaine dernière du chef de la mission de l'ONU au Soudan du Sud (UNMISS), David Shearer, selon lesquelles les troupes du gouvernement se prépareraient à attaquer le siège de l'APLS-En opposition (APLS-IO, mouvement rebelle) situé dans le nord-est de ce pays ravagé par la guerre.

"Ce n'est pas vrai, nous n'attaquons pas Pagak. Nous défendons nos positions", a déclaré M. Koang à Juba. "Nous ne sommes pas à proximité de Pagak", a-t-il ajouté.

L'Organisation internationale des migrations (OIM) a fait savoir que 5.000 personnes avaient fui la région au nord de Pagak par crainte des affrontements entre les groupes en conflit, et qu'elles avaient depuis été enregistrées dans cette ville avant de passer en Éthiopie en qualité de réfugiés.

"Il y a eu une implication militaire active cette semaine avec des combats nourris aux alentours de Mathiang au nord de Pagak le 2 juillet", a fait savoir M. Shearer la semaine dernière.

Le porte-parole des rebelles de l'APLS-IO, le colonel William Gatjiath Deng, a également rejeté toute inquiétude sur l'approche de troupes de l'APLS près de leur bastion.

"Merci d'ignorer la propagande selon laquelle les forces impitoyables de Salva Kiir (l'APLS) affirment avoir approché et entouré le quartier général de Pagak", a-t-il dit.

Les forces de l'APLS-IO sont maintenant rassemblées à Thocdeng et déterminées à combattre les forces gouvernementales dans la région de Wichluakjak, a-t-il dit.

Le Soudan du Sud a plongé dans la violence en décembre 2013 suite à un litige politique entre le président Kiir et son ex-vice-président Riek Machar, déclenchant des combats entre les forces loyales à M. Kiir, principalement d'ethnie dinka, et celles loyales à M. Machar, appartenant essentiellement à l'ethnie nuer.

Un accord de paix conclu en 2015 pour mettre fin aux violences a été une nouvelle fois enfreint en juillet 2016 quand les factions rivales ont repris les combats dans la capitale, contraignant le dirigeant rebelle Machar à fuir en exil.

Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts tandis que des millions d'autres personnes ont trouvé refuge dans les pays voisins.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :