Dernière mise à jour à 09h23 le 18/01
La police sud-africaine a annoncé mercredi avoir démantelé un cartel du trafic d'esclaves sexuelles lors d'un raid surprise le même jour.
Les Faucons, connus officiellement sous le nom de Directorat pour l'enquête criminelle prioritaire, ont lancé un raid sur des maisons, des lodges et des tavernes à Welkom dans la province de l'Etat Libre, où ils ont sauvé des victimes du trafic, dont des Sud-Africaines et des ressortissantes d'autres pays de la région de l'Afrique australe, a précisé la police.
Le raid a été lancé suite à une information concernant une victime maintenue de force dans une ferme de Welkom, a dit le porte-parole de la police, S'fiso Nyakane.
Sept suspects ont été arrêtés, y compris le cerveau présumé qui est un homme d'affaires connu sous le surnom de "Général", déjà arrêté pour de multiples délits dont des enlèvements.
D'autres enquêtes se poursuivront et on ne peut écarter d'autres arrestations, a poursuivi M. Nyakane.
La police sud-africaine a déclaré enquêter sur des opérations présumées du cartel depuis des années.
"Il est pratiquement impossible de venir à bout de ce genre d'affaires. Les victimes ne veulent pas parler dans la plupart des cas", a expliqué M. Nyakane.
D'après lui, la plupart des victimes pensaient qu'elles allaient travailler comme femmes de ménage et réceptionnistes, mais ont été forcées à se prostituer.
"Nous pensons que beaucoup de fermes sont utilisées non seulement pour cacher ces femmes, mais également pour servir de bordels, que de nombreux fermiers et homme riches viennent fréquenter", a ajouté M. Nyakane.
L'Afrique du Sud connaît un grave problème du trafic des êtres humains, avec 100.000 victimes dans le pays chaque année, selon le dernier indice sur le trafic humain de LexisNexis.