Dernière mise à jour à 09h22 le 18/01
Une mission de la CEDEAO, dirigée par le ministre des Affaires étrangères du Togo, Robert Dussey, a été reçu ce mercredi le président bissau-guinéen, José Mario Vaz, dans le cadre de la recherche d'une solution à la crise politique qui sévit depuis plus de deux ans en Guinée-Bissau, annonce-t-on de source officielle.
M. Dussey a remis au chef de l'Etat une lettre signée par les présidents du Togo et de la Guinée-Conakry, respectivement président en exercice de la CEDEAO et de l'Union Africaine et médiateur de la crise politique en Guinée-Bissau.
Sans révéler la teneur de cette lettre, Robert Dussey qui est accompagné de Naby Bangoura, secrétaire général de la présidence de la Guinée-Conakry, a déclaré à sa sortie de l'audience, qu'il est venu transmettre un message d'encouragement au président José Mario Vaz et à toute la classe politique afin de trouver une solution rapide à la crise.
Le ministre a par ailleurs indiqué qu'il va rencontrer toutes les forces politiques impliquées dans la crise qui dure depuis plus deux ans en Guinée-Bissau.
Il ne s'est pas toutefois prononcé sur le délai que la CEDEAO a accordé aux forces politiques et qui a expiré mardi à minuit, pour qu'elles appliquent l'accord de sortie de crise signé en octobre 2016 à Conakry.
Lors de son dernier sommet en décembre, la CEDEAO avait menacé de sanction les protagonistes de la crise qui refuseraient d'appliquer, à l'issue du délai, cet accord dont le point principal est la nomination d'un Premier ministre de consensus.
Le poste de Premier ministre est vacant depuis la démission, vendredi, de son titulaire Umaru Sissoco Embalo. Cette démission, acceptée mardi par le chef de l'Etat qui l'a présentée comme une volonté de se conformer à la feuille de route de la CEDEAO pour une sortie de crise.
De même, le PAIGC, parti majoritaire auquel devrait revenir, selon la loi, la désignation d'un Premier ministre, a pris des mesures pour la réintégration de ses quinze députés qu'il a exclus pour dissidence. Il maintient sa revendication principale, la nomination de Olivais, une des trois personnalités pressenties lors des négociations de Conakry pour occuper les fonctions de chef du gouvernement.