Dernière mise à jour à 14h07 le 27/04
Kris Peeters, vice-Premier ministre et ministre de l'Emploi, de l'Economie et des Consommateurs de la Belgique, prend la parole lors du Forum de coopération Chine-Belgique sur "la Ceinture et la Route", à Bruxelles, en Belgique, le 21 octobre 2016. |
Depuis la crise qui a commencé en 2008, l'économie mondiale est toujours au ralenti, l'instabilité du marché international persiste encore et les pays du sud et du nord font face respectivement à leurs propres défis qui empêchent une plus grande progression de la gouvernance économique mondiale dans les secteurs clés.
Ces deux dernières années, le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse de manière consécutive les prévisions de croissance, employant l'expression "marcher sur la glace" pour décrire l'économie mondiale. Les politiques macroéconomiques des divers pays manquent également de coordination et les modes de développement de l'économie nationale de certains pays s'enfoncent dans une situation gênante.
Dans la lutte contre les problèmes économiques mondiaux, les organisations internationales font preuve de manque de méthodes et de ressources. Leurs concepts de gouvernance ne possèdent pas de direction précise. Début 2016, le FMI a commencé à réfléchir au défaut du néolibéralisme, un concept de gouvernance qu'il avait longtemps maintenu.
En même temps, la compétition entre les pays développés et les pays émergents s'est accrue. Les deux parties s'attendaient à l'apparition de nouvelles méthodes de gouvernance pour mettre fin à cette situation désordonnée et renouer avec la prospérité économique.
Dans ce contexte, la Chine a initié en 2013 la stratégie de "la Ceinture et la Route", qui possèdent de grands fondements économiques et sociaux.
Cette initiative implique quatre continents, environ 4,3 milliards de personnes et représente plus de 20.000 milliards de dollars de PIB. Il s'agit synthétiquement d'une stratégie de coopération économique possédant la plus grande envergure au monde et initiée par un pays unique. Elle concerne beaucoup de domaines et vise à durer sur le long terme. A l'échelle mondiale, aucun autre mécanisme multilatéral n'est aussi complet et ne possède une efficacité d'action aussi élevée.
L'initiative "la Ceinture et la Route" se différencie de toutes les anciennes stratégies lancées par la Chine. Trois ans après son lancement, la mise en oeuvre de cette initiative et l'élaboration de ses théories se sont bien développées.
Passant en revue l'histoire chinoise en matière d'ouverture extérieure, l'initiative "la Ceinture et la Route" est une innovation qui intervient suite à la politique de réforme et d'ouverture, la mondialisation ("going global"), l'aide au développement international, etc.
Aujourd'hui, l'effet positif de cette stratégie s'est manifesté avec de l'avance, selon l'Institut de recherches des relations internationales de Chine.
Le cadre de ses théories s'est constitué au fur et à mesure avec la communauté de destin comme objectif, les intérêts communs en tant que fondement, la coopération favorable à tous comme principe, et la concertation et la construction conjointes comme moyens principaux.
Actuellement, plus de 100 pays et organisations internationales ont déjà exprimé leurs souhaits de participer et de soutenir cette initiative, 34 pays et organisations ont signé des accords de coopération intergouvernementale avec la Chine, une vingtaine de pays ont signé la convention de mécanisme coopératif sur la capacité de production, différents fonds de coopération bilatéraux ou multilatéraux sur la capacité de production ont dépassé 100 milliards de dollars et l'investissement direct de la Chine dans 50 pays environ a atteint 15 milliards de dollars.
Cette initiative est en train de créer de nouveaux modes de coopération internationale sur la capacité de production et la connexion terre-mer-air du continent eurasiatique, afin de créer de meilleures conditions pour la coopération. Les pays le long de "la Ceinture et la Route" sont en train de faire des efforts pour faciliter davantage le commerce et l'investissement. Ils discutent également de l'établissement de différentes sortes de zones de libre-échange et d'un processus d'intégration.
Dans le domaine de la politique internationale, l'initiative s'engage à procéder à une planification générale parmi les grands pays et à promouvoir la coopération Sud-Sud, tout comme une meilleure gouvernance des organisations internationales et des régions voisines.
La stratégie "la Ceinture et la Route" n'équivaut pas à élargir les intérêts en outre-mer et à résoudre simplement les problèmes, mais il faut souligner que cette initiative constitue un projet systématique pour mieux gouverner l'économie mondiale.