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L'initiative "une Ceinture, une Route" offre à l'Afrique une opportunité en or

Xinhua | 27.04.2017 08h45

L'initiative "La Ceinture et la Route" offre à l'Afrique une opportunité en or de renforcer son intégration régionale et de poursuivre durablement sa croissance économique, a estimé mardi Berhane Gebre-Christos, représentant spécial du Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, à l'occasion de l'ouverture d'un séminaire sur cette initiative dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba.

Saluant cette initiative, le représentant a déclaré qu'il était impatient de la voir porter ses fruits.

"'La Ceinture et la Route' est un projet qui aura un impact sur des millions de personnes et qui constituera l'un des plus grands ouvrages du XXIe siècle", a-t-il indiqué, avant d'ajouter que l'approche globale adoptée par la Chine tenait compte des aspirations et des stratégies de développement de l'ensemble des pays participants.

A cette occasion, l'ambassadeur de Chine en Ethiopie, La Yifan, a souligné que ce séminaire avait été organisé dans le cadre des préparatifs du Forum de La Ceinture et la Route pour la coopération internationale, qui se tiendra à Beijing à la mi-mai.

L'ambassadeur a précisé que le forum de Beijing servirait à faire le bilan de ce qui a été accompli depuis le lancement de cette initiative et à délibérer de la voie à suivre.

M. La a souligné que la Chine avait déjà débloqué 40 milliards de dollars à l'intention du Fonds de la Route de la soie et alloué 30 milliards de dollars à la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (BAII).

L'Ethiopie a été l'un des premiers pays du continent africain à exprimer son intérêt pour cette initiative chinoise. Ce pays d'Afrique de l'Est s'appuiera grandement sur les investissements dans les infrastructures pour transformer son économie agraire à faible revenu en une économie à revenu intermédiaire orientée sur l'exportation d'ici à 2030.

La ministre éthiopienne des Affaires étrangères, Hirut Zemene, a salué le partenariat global sino-éthiopien, plus particulièrement la coopération pour le développement des infrastructures, notamment le métro d'Addis Abeba et le projet de liaison ferroviaire Ethiopie-Djibouti.

Elle a indiqué qu'elle fondait beaucoup d'espoirs dans "La Ceinture et la Route", affirmant que cette initiative chinoise avait la capacité d'entraîner une transformation structurelle en Ethiopie et en Afrique.

Si l'aspect commercial de l'initiative a été mis en avant, certains observateurs soulignent que son influence ne devrait pas être ignorée.

Selon Melaku Mulualem, responsable de l'Institut des relations internationales et stratégiques, le volume commercial entre la Chine et l'Afrique devrait atteindre 400 milliards de dollars d'ici 2020, ce qui supposera la formation d'une main-d'œuvre qualifiée pour faire face aux changements que cela entraînera.

La Chine accorde 10.000 bourses par an à des étudiants africains, ce qui, selon M. Mulualem, n'est pas assez. Consciente de cette insuffisance, la Chine a fondé, en avril 2016, l'Institut pour la coopération et le développement Sud-Sud (ICDSS) au sein de la prestigieuse Université de Pékin.

L'ICDSS est un programme éducatif dédié aux fonctionnaires des nations en développement qui a pour objectif de les aider à avoir un impact réel dans leurs pays d'origine après leurs études à l'institut. Actuellement, 48 étudiants sont inscrits à ce programme.

"La Chine devrait informer les fonctionnaires africains, mais aussi les citoyens, des objectifs de l'initiative 'La Ceinture et la Route', s'engager auprès d'associations de la société civile, et former des centres de réflexion dédiés à la Route de la soie, afin de mieux informer la population des objectifs de l'initiative", a indiqué M. Mulualem.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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