Dernière mise à jour à 08h40 le 26/04
Le gouvernement chinois fait preuve de tolérance zéro face à la fabrication de données économiques, car il connaît l'importance des vrais chiffres pour prendre de bonnes décisions et apporter des avantages réels au peuple.
Parmi les 23 régions de niveau provincial qui ont publié lundi les chiffres du PIB régional pour le premier trimestre, la province du Liaoning, dans le nord-est du pays, a enregistré la croissance la plus lente, soit 2,4%, inférieure à la croissance nationale de 6,9% pour la même période.
Ce n'est pas une surprise car le gouvernement local a admis en janvier qu'une grande quantité de données économiques avaient été falsifiées entre 2011 et 2014 et qu'il s'était engagé à éliminer les bulles dans les statistiques.
En réponse à ce problème, le Liaoning a enregistré une baisse de 2,5% de son PIB en 2016, contre une expansion de 6,7% du PIB national, révélant la position ferme de la province contre la falsification des données.
La question du gonflement des données provient de l'obsession de certains responsables locaux cherchant des chiffres impressionnants, pouvant leur apporter des avantages politiques selon les anciens mesures d'évaluation des responsables.
Les fausses données sont plus nuisibles à la société que les produits contrefaits, car elles déforment le jugement du gouvernement central sur la situation économique et influencent les décisions du gouvernement.
La falsification des données va également à l'encontre de la ligne idéologique du Parti communiste chinois, qui souligne la recherche de la vérité par les faits, et dégrade l'image du Parti.
Quant à l'affaire du Liaoning, le problème porte également atteinte au bien-être matériel du peuple, car les données fiscales gonflées ont causé une réduction des paiements transférés du gouvernement central aux instances locales.
Le gouvernement central a répondu aux fausses données avec un "non" définitif.
Pour assurer l'authenticité et la fiabilité des données, le pays a dévoilé des directives sur la gestion des statistiques, améliorant le cadre légal et sanctionnant les violations liées à la falsification des données économiques.
"Nous ne tolérerons jamais les violations statistiques ou les falsifications de données. Nous ferons preuve d'une tolérance zéro", a déclaré en mars Ning Jizhe, chef du Bureau d'Etat des statistiques.
L'année dernière, le bureau a lancé des enquêtes concernant 15 affaires de violation de statistiques importantes, sanctionnant plus de 10 personnes dans chaque cas.
Le bureau a créé, jeudi, un unité d'application de la loi qui vise à devenir "une épée tranchante" contre la falsification des données.
Au moment où le pays fait des percées dans la construction d'une société modérément prospère à tous les niveaux d'ici 2020, aucune fausse donnée ne doit être tolérée.
Malgré tout, l'engagement de la Chine à "ne laisser personne derrière" lors de la construction d'une société modérément prospère doit être respecté parmi le peuple, et pas seulement sur le papier.