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Accueil contrasté pour les vélos en libre-service chinois à l'étranger

le Quotidien du Peuple en ligne | 19.07.2017 16h42
Accueil contrasté pour les vélos en libre-service chinois à l'étranger
Des vélos flambants neufs spécialement fabriqués pour Ofo Inc, vus le 30 juin 2017 à Beijing. (Photo fournie à chinadaily.com.cn)

Selon le Beijing Daily, si les entreprises chinoises de vélos en libre-service qui se développent en dehors de la Chine ont été très bien accueillies dans certaines villes étrangères au cours du premier semestre de cette année, dans d'autres endroits, cela a plutôt été la soupe à la grimace pour certaines d'entre elles, du fait de raisons liées par exemple à la circulation locale.

Ainsi, depuis le début de cette année, Mobike, Ofo, Bluegogo et Baicycle ont toutes exploité des opportunités sur les marchés étrangers comme l'Europe, les États-Unis, le Japon et Singapour.

Plus tôt cette année, Bluegogo est devenu la première marque de vélos en libre-service à avoir un impact notable à l'étranger après avoir lancé ces bicyclettes et créé une équipe de service aux États-Unis, affirmant que ses vélos y seraient même produits dans l'avenir.

Les données de Mobike ont montré que la société a quant à elle mis en service plus de 6 millions de vélos en libre-service dans plus de 150 villes situées dans quatre pays et a reçu en moyenne plus de 25 millions de commandes sur une base quotidienne. A ce jour, Mobike est présente à Singapour, Manchester, Salford, Fukuoka et Sapporo, et elle a pour ambition de couvrir plus de 200 villes d'ici la fin de l'année.

De leur côté, les vélos Ofo sont apparus aux États-Unis, à Singapour et au Royaume-Uni, et la société a également créé une équipe aux États-Unis. Baicycle, pour sa part, est entrée au Japon pour y conclure des accords avec de nombreuses universités locales, ce qui a permis de partager les espaces de stationnement entre différentes institutions.

Néanmoins, des défis subsistent encore. Selon des articles de presse publiés précédemment, certaines entreprises locales de Singapour se sont ainsi opposées à certains vélos Ofo, qu'elles accusent de s'engager dans une concurrence déloyale en proposant des services à un prix extrêmement bas, tout en ne payant pas de frais pour l'utilisation des espaces publics. De plus, du fait du temps chaud et d'un réseau de transports publics pratique, les vélos ne sont guère populaires dans la ville-Etat.

Au début de cette année, les autorités de San Francisco ont écrit une lettre au patron de Bluegogo, Li Gang, demandant que davantage d'attention soit accordée aux règles régissant les voies publiques, tout en obligeant l'entreprise à se conformer aux lois existantes et à prévenir les conflits potentiels avec les accords de franchise.

Un cofondateur de Dropbyke, une société espagnole de vélos en libre-service, a quant à lui déclaré : « Pour nous, le nombre de vélos lancés par Mobike et Ofo semble fou, car il est peu probable que l'on puisse mettre 1 000 ou même 10 000 vélos sur les routes tout de suite sans rencontrer de problèmes dans les villes européennes et américaines ». Il a par ailleurs ajouté que les entreprises chinoises de vélos en libre-service vont faire face à de sévères restrictions sur les marchés étrangers.

De plus, les entreprises et les utilisateurs de vélos doivent se conformer aux règles de circulation locales, qui peuvent être très différentes de ce qui est requis en Chine.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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