Dernière mise à jour à 08h10 le 09/10
Des scandales distincts impliquant les deux candidats à la Maison Blanche, Donald Trump et Hillary Clinton, ont éclaté vendredi, provoquant la frustration des électeurs américains.
Le quotidien Washington Post a diffusé une vidéo dans laquelle Trump rabaisse les femmes avec un langage sexiste et se vante dans des termes vulgaires qu'il peut tout faire avec elles grâce à son statut de milliardaire vedette.
Ces images ont été tournées en 2005 pour une émission sur NBC alors que le candidat républicain se rendait en bus sur le tournage d'un épisode du soap opéra "Days of Our Lives" (Des jours et des vies), sans que Trump ne sache visiblement qu'il était enregistré. Après la diffusion de la vidéo, Donald Trump a présenté ses excuses, parlant de "plaisanteries de vestiaire".
Sa rivale démocrate n'a pas tardé à réagir. "C'est horrible. Nous ne pouvons pas permettre à cet homme de devenir président", a tweeté Mme Clinton.
Cette affaire, qui a vu de nombreux dirigeants républicains critiquer M. Trump, est en tout cas venue à point nommé pour amoindrir les révélations embarrassantes faites quelques heures plus tôt par Wikileaks, dévoilant ses accointances supposées avec le monde de la finance.
Dans des discours prononcés à huis clos à Wall Street, elle estime notamment que les gens de la finance sont les mieux équipés pour pouvoir aider à réformer le secteur financier. Elle concède également qu'il faudra aux candidats de chaque parti récolter des dizaines de millions de dollars à New York pour pouvoir mener une campagne nationale compétitive.
Les liens entre le monde politique et celui de la finance ont longtemps été dénoncés, notamment en ce qui concerne Hillary Clinton, poussant de nombreux électeurs à dire ne pas avoir confiance en elle.
Ces extraits de discours diffusés par Wikileaks proviennent de ce qui seraient des milliers de courriels de John Podesta, directeur de campagne de Mme Clinton. Il n'est pas possible pour l'heure de dire comment ces courriels ont été piratés. En début de journée, Washington avait accusé Moscou d'interférer dans le processus électoral américain via des piratages informatiques.
Glen Caplin, porte-parole de Mme Clinton, a pour sa part estimé que Julian Assange, fondateur de Wikileaks, "n'a jamais caché son désir de causer du tort à Hillary Clinton". Quant à M. Podesta, il a dit ne pas avoir eu le temps de vérifier si tous ces courriels étaient vrais, tout en se disant "mécontent" d'avoir été piraté.