Dernière mise à jour à 09h05 le 09/10
Selon les résultats officiels, la formation islamique Parti de la Justice islamique et du développement (PJD) est sortie vainqueur des dixièmes élections législatives qu'a connu le Maroc depuis l'indépendance en 1956. Le PJD, qui dirigeait un gouvernement de coalition depuis 2011, a remporté 125 sièges, tandis que la formation de l'opposition, le Parti Authenticité et Modernité (PAM) est arrivé deuxième, avec 102 sièges, a précisé samedi le Ministère de l'intérieur après que tous les bulletins de vote aient été comptés. Le Parti Istiqlal (Indépendance) -le plus ancien du royaume, fondée en 194 - est arrivé troisième en remportant 46 sièges, suivi par le Rassemblement National des Indépendants (RNI) avec 37 sièges, et le Mouvement populaire (MP) avec 27.
Les résultats représentent un message fort de soutien au PJD au pouvoir, malgré les critiques de l'opposition, disant que le parti islamique n'a pas réussi à obtenir de résultats tangibles dans ses cinq années de pouvoir. « C'est un jour de joie et une victoire pour la démocratie », a dit à ses partisans Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD et Premier ministre sortant, après l'annonce des résultats. « Le peuple marocain a récompensé le PJD pour le travail que nous avons fait dans notre mandat précédent », a-t-il dit.
De son côté, le porte-parole du PAM Khaled Adnoun a dit qu'il était satisfait du résultat des élections mais a exclu toute sorte de coopération avec le PJD. « Nous sommes heureux des résultats, bien que nous nous attendions à remporter plus de sièges. Cependant, nous avons fait mieux cette fois qu'en 2011 », a-t-il déclaré, ajoutant que « Comme l'a dit précédemment le secrétaire général du PAM, il n'y aura aucune coopération avec le PJD ». Selon les termes de la Constitution de 2011, le Premier ministre est choisi au sein du parti qui reçoit le plus de votes lors de l'élection.
Le PJD ayant remporté la plupart des sièges à la Chambre des représentants de 395 membres, le Roi Mohammed VI devrait désormais les inviter à diriger un nouveau gouvernement de coalition pour un deuxième mandat consécutif. Ce sera le premier parti de l'histoire moderne du royaume à le faire. Le PJD va cependant maintenant devoir tendre la main aux autres partis pour former un gouvernement de coalition, parce que le système multi-partis instauré dans le Royaume fait qu'il est impossible pour un parti politique de remporter une majorité absolue. Le vote s'est bien déroulé en général, avec un taux de participation relativement de 43%.