Dernière mise à jour à 16h16 le 09/10
Les Etats-Unis sont prêts à revoir leur soutien à la coalition menée par l'Arabie saoudite suite à des raids aériens lancés sur des funérailles au Yémen, qui auraient fait 82 morts, a indiqué la Maison Blanche.
"Nous sommes profondément troublés par des rapports sur le raid aérien d'aujourd'hui au Yémen qui, si confirmé, s'ajouterait à une série d'attaques préoccupantes contre des civils yéménites", a déclaré dans un communiqué Ned Price, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison blanche.
"La coopération de sécurité américaine avec l'Arabie saoudite n'est pas un chèque en blanc", a-t-il lancé. "Même si nous apportons notre aide à l'Arabie saoudite pour la défense de son intégrité territoriale, nous avons et continuerons d'exprimer nos sérieuses inquiétudes concernant le conflit au Yémen et la manière dont il est mené".
Le ministre yéménite intérimaire de la Santé, Ghazi Ismail, a déclaré que la coalition arabe avait lancé des bombardements sur des funérailles samedi à Sanaa, capitale du pays, tuant 82 personnes et en blessant 534 autres. La coalition a rejeté ces accusations.
"A la lumière de cela et d'autres récents incidents, nous avons initié une révision immédiate de notre soutien déjà grandement réduit à la coalition menée par l'Arabie saoudite, et sommes prêts à ajuster notre soutien afin de s'aligner davantage avec les principes, valeurs et intérêts des Etats-Unis, comprenant la fin immédiate et durable du conflit au Yémen", a fait savoir M. Price.
Les Etats-Unis ont appelé la coalition arabe, le gouvernement yéménite, le groupe Houthi et les forces alliées de l'ancien président Ali Abdullah Saleh, de s'engager publiquement à un cessez-le-feu immédiat et de le mettre en oeuvre, a ajouté le porte-parole américain.
La coalition menée par l'Arabie saoudite, qui soutient le gouvernement internationalement reconnu du président Abd-Rabbo Mansour Hadi contre les rebelles chiites houthis, bombarde le Yémen depuis mars 2015.
Les rebelles houthis, soutenus eux par les forces loyales à Saleh, se sont emparés de Sanaa et d'autres villes en septembre 2014, forçant le président Hadi et son gouvernement à s'exiler.